3. Que pensez-vous du système éducatif dans votre pays ?
Le système éducatif peut être considère comme l’ensemble des paramètres mis en jeu par un Etat pour instruire sa population .Au Cameroun on peut le subdiviser en trois secteurs à savoir : le secteur pédagogique ,le secteur infrastructurel et le secteur de la communauté éducative .
En ce qui concerne la pédagogie, elle peut être considérée comme une science dont l’objet est l’instruction des jeunes , d’une société .Cette pédagogie est beaucoup plus théorique que pratique au Cameroun .Dans la mesure où les cours expérimentaux comme la physique et chimie se font de façon théorique et non pratique .Je pense pour ma part que le gouvernement camerounais, devrait d’avantage faire un effort dans ce sens là ou on devrait aussi enseigner aux élèves camerounais le savoir faire autant que la connaissance. Car le savoir faire et la connaissance sont indissociables .A cet effet, NKWAME NKRUMAH disait que « la théorie sans pratique est aveugle et la pratique sans théorie est neutre » .Les insuffisances de la pédagogie sont en partie dues aux infrastructures. Car pour enseigner le savoir faire il faut des laboratoires et des salles d’observation .Cela relève du secteur infrastructurel.
C’est dans ce secteur où les besoins se font le plus ressentir. On note une insuffisance d’écoles primaires, de lycée d’enseignement technique. Et même ceux existants ne sont pas entretenus.
Et en ce qui concerne l’ensemble de la communauté éducative, ses différents acteurs que sont les professeurs, les élèves, parents ne jouent pas suffisamment leur rôle. Etant donné que l’éducation est un domaine prioritaire dans la formation et le développement d’un Etat. Au Cameroun le système éducatif est passable et je pense que des mesures immédiates doivent être prises pour assurer au Cameroun une place de choix dans le « Concert de Nations ».Je préconise pour ma part que l’accent doit être mis sur la construction des établissements d’enseignement technique et la construction des laboratoires. Pour que les camerounais puissent appliquer les connaissances qu’ils ont eu à assimiler, car cette application qui manque aux diplômés camerounais et qui explique le fait qu’ils ne trouvent pas d’emploie parce que les industries ont le plus besoins des hommes de terrain que des hommes de bureau.