Sarah Thontwa est la première étudiante de premier cycle de la République démocratique du Congo à fréquenter l’Université North Park aux Etats-Unis. Elle aurait bien pu rester en Amérique et au terme de ses études en mai, trouver un emploi intéressant qui lui rapporterait un salaire confortable.
Non ! Elle ambitionne de retourner en Afrique.
« Je veux être une source d’inspiration pour les filles de mon pays et les aider à trouver leur propre voie, déclare-t-elle. »
Les femmes du Congo savent toutes très bien ce qu c’est que se battre. Selon le rapport des Nations unies, le Congo est l’un des pays les plus pauvres au monde et l’un des plus concernés par les cas de violence faites aux femmes.
Thontwa voudrait inspirer les Congolaises en leur donnant les moyens d’accéder à l’éducation, d’échapper aux abus et de créer des entreprises. Afin de réaliser ces objectifs, elle a déjà mis sur pied sa propre association à but non lucratif aux Etats-Unis, et envisage de faire de même dans son pays, à son retour en Afrique.
En 2007, Thontwa est revenue à Gemena, sa ville natale, et s’est rendue dans d’autres endroits du Congo. « J’étais très chagrinée par le spectacle qui s’offrait à moi, » se souvient-elle. A son retour aux Etats-Unis, Thontwa s’est rendue dans un atelier d’artisan, a acheté diverses sortes de perles et s’est mise à confectionner des bijoux qu’elle vendait à ses camarades et à ses ami(e)s. Elle consacre les bénéfices de ce commerce à l’éducation de jeunes filles au Congo.
Elle sait que les frais annuels de scolarité pour une jeune fille s’élèvent à 150 dollars. « Je me suis dis que je pouvais le faire. » Aujourd’hui, elle vient en aide à deux filles et espère en ajouter deux. Cliquez ici pour voir d’autres photos, y compris celles des deux filles qui bénéficient de son assistance.
Des étudiants et des ami(e)s – qui sont également ses clients – l’ont encouragée à lancer « Little Things », son organisation non lucrative. Aujourd’hui, des étudiants et d’autres personnes organisent des fêtes (voir la photo) au cours desquelles ils confectionnent des bijoux qu’ils vendent pour financer Little Things.