Mauritanie – Début des épreuves du baccalauréat dans l’optimisme

Mauritanie – Début des épreuves du baccalauréat dans l’optimisme

Les étudiants mauritaniens ont qualifié de "facile" la première journée des examens du baccalauréat ; les professeurs disent que c’est la dernière année où les épreuves se dérouleront selon les règles de l’ancien système éducatif.

Des milliers d’élèves mauritaniens ont pris part à la première journée des épreuves du baccalauréat, lundi 29 juin. Selon de nombreux candidats, ce commencement s’est avéré concluant.

"Les questions étaient basées sur le programme", dit Aïcha, 22 ans, en filière mathématiques. "Il n’y a donc pas eu de surprises. Le premier jour est le plus important, parce que c’est celui des matières de base."

Ce sont plus de 37 000 élèves qui passent l’examen cette année selon les chiffres du Ministère de l’Education Nationale. Ils ont été répartis dans 95 centres d’examen, parmi lesquels 45 se situent dans la capitale de Nouakchott.

Tôt, dans la matinée de lundi, les élèves se sont rassemblés dans les centres d’examen pour remplir les procédures administratives et sécuritaires avant de passer les épreuves. Il n’y a eu aucun problème technique ou autre qui aient été rapportés au cours de cette journée, dit Mohamad Salem, l’un des contrôleurs. "Le Ministère a pris toutes les mesures nécessaires. Les comités de supervision ont également fait leur travail comme ils le devaient".

Ahmed Ould Bah, Ministre de l’Education Nationale, a visité plusieurs centres d’examen du baccalauréat pour superviser les conditions de déroulement des épreuves. Il a encouragé les élèves, leur souhaitant la réussite.

"Tout le monde est conscient de l’importance de ce bac, qui est la porte d’entrée des élèves vers l’enseignement supérieur", a déclaré Ould Bah durant sa visite.

Les épreuves, cette année, vont marquer la fin d’une époque, a continué le Ministre, car c’est la dernière fois que les élèves passeront l’examen selon les règles de l’ancien système d’éducation qui a été appliqué au cours des dernières décennies.

Le Ministère de l’Education travaille à revoir et à moderniser un nouveau système. L’année prochaine, selon les réformes adoptées en 2001, toutes les matières scientifiques seront enseignées en langue étrangère. La priorité sera également accordée aux langues dans le programme.

Certains enseignants affirment que ce changement peut expliquer la facilité relative des examens de cette année. Ahmad, professeur de sciences dans la ville de Nouadhibou, dit qu’il a enseigné la biologie à des élèves de différentes sections depuis des années, et il déclare :"je n’ai jamais vu un examen plus abordable. C’est peut-être parce que cette année, les épreuves sont les dernières encore régies par l’ancien système".

A l’extérieur des centres d’examen, les mères attendent dehors, impatientes de connaître le déroulement des épreuves pour leurs enfants.

Khdij, 50 ans,de la ville de Kifa, dit qu’elle a accompagné sa fille pour lui offrir un soutien moral. "Je ne voulais pas qu’elle ait peur ou qu’elle soit seule, parce que cela pourrait compromettre sa performance au cours des examens", dit-elle.

D’autres mères ont fait de même, mais pour d’autres raisons. "J’ai accompagné mes filles au centre d’examen le matin et l’après-midi, pour m’assurer qu’elles n’ont rencontré aucun problème lié à des mesures administratives et régulatoires. Par exemple ; j’ai personnellement vérifié leurs cartes d’identification pour les épreuves", raconte une mère de 52 ans de Nouakchott.

Mais même avec le soutien moral des familles, de nombreux élèves sont encore anxieux. Beaucoup ont entendu parler des épreuves par des proches ou des amis qui n’ont pas obtenu l’examen, exacerbant l’angoisse. Maryam, 18 ans , en fait partie.

"En fait", dit Maryam, "je suis un peu troublée. J’ai des amis qui ont beaucoup travaillé, mais qui n’ont pas eu le bac, et cela a ébranlé ma confiance."

D’autres se montrent toutefois un peu plus confiants.

"L’examen d’aujourd’hui était très exactement ce à quoi nous nous attendions", dit un élève." Je sens donc que je me rapproche encore et encore de mon rêve, qui est d’avoir le bac et d’étudier alors ce que j’aime depuis tout enfant".

Par Mohamed Yahya Ould Abdel Wedoud pour Magharebia à Nouakchott – 30/06/09
Pour en savoir plus – http://www.magharebia.com

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