Siefor : L’OPTIMISME DES DEMANDEURS D’EMPLOI
L’Essor n°15956 du – 2007-05-28 08:00:00
Le Salon les a mis en relation, pendant trois jours, avec des employeurs potentiels et des bureaux de placement.
La ruée des jeunes diplômés chômeurs et des étudiants au Salon international de l’emploi et de la formation (Siefor) confirme, si besoin était, l’acuité des problèmes d’emploi dans notre pays. Les demandeurs d’emploi avaient pris d’assaut les stands des entreprises et des écoles de formation professionnelle qui participaient de mercredi à vendredi à la manifestation. Certains jouaient des coudes pour déposer leurs CV auprès des entreprises ou des cabinets privés de placement. D’autres suivaient attentivement une conférence-débat traitant de "l’adéquation formation-emploi, les créneaux porteurs et la carte scolaire". Chacun tentait d’embrasser un maximum d’opportunités offertes par le Salon sur l’emploi et la formation professionnelle.
Moussa Ibrahim, diplômé de la Faculté des lettres, arts et sciences humaines (Flash), a déjà un emploi et se montrait plutôt intéressé par les possibilités de formation. Il était heureux d’avoir déposé son CV au niveau du Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (Fafpa) pour obtenir un stage de formation. Yacouba Kemenany, spécialisé en agro-alimentaire, a obtenu lui aussi un stage au Fafpa. Issouf Ouattara, étudiant à la Flash, était lui aussi intéressé par les offres sur la formation. Son souhait était de bénéficier d’une bourse de formation à l’étranger. "Je fais la filière bilingue à la Flash. Mon désir est d’avoir une bourse pour poursuivre mes études aux États-Unis. Je compte beaucoup sur le Salon pour réaliser mon rêve", confie-t-il.
Ramatou Konaté, diplômée d’une école d’informatique et de gestion, espérait bien trouver un emploi grâce au Siefor. Depuis deux ans, cette informaticienne est à la recherche d’un job, mais la chance ne lui a pas encore souri. Ramatou apparaissait très optimiste après avoir déposé son dossier auprès d’une entreprise.
Baye Bathé a confié son CV à un cabinet de placement dans l’espoir d’être recruté par une entreprise. Ce sortant d’une Faculté de la place est au chômage depuis longtemps et mise beaucoup sur le salon pour se sortir de ce mauvais pas. À la différence de Ramatou, il affichait un optimiste mesuré.
Face à cette masse de demandeurs, plus d’une vingtaine d’entreprises et d’écoles de formation professionnelle participaient au Salon international de l’emploi et de la formation. Relation Main d’Oeuvre (RMO Mali) et l’Institut de management et de technologies (Imatec) étaient du lot. Ce sont des cabinets de placement, de formation et de conseils ayant pour activités de mettre en relation les entreprises qui recrutent et les demandeurs d’emploi. "RMO Mali" est une nouvelle structure de placement. La maison-mère basée en France, possède des filières en Afrique. "Nous avons participé à ce Salon afin de présenter nos activités aux visiteurs. Nous avons, pour le moment, réceptionné les dossiers d’une trentaine de personnes parmi lesquelles deux Maliens vivant en France", explique Desforges Adediha, un des responsables de la structure. Imatec qui fait partie des organisateurs du Salon, a reçu une cinquantaine de CV de demandeurs d’emploi.
Siriman Sakho, un des organisateur du salon, présente la manifestation comme un espace de dialogue entre entreprises et demandeurs d’emploi. "Nous avons organisé le Siefor pour permettre aux demandeurs d’emploi et aux étudiants d’être informés et sensibilisés sur les opportunités d’emploi. Il s’agit en fait d’orienter les étudiants dans le choix des filières demandées par les entreprises", a-t-il expliqué. Les organisateurs du Salon tablaient sur 3000 visiteurs pendant trois jours.
La cérémonie d’ouverture était présidée, mercredi, par le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Mme Bah Awa Kéita. Elle s’est déroulée en présence du ministre de la Promotion des Investissements et des Petites et Moyennes Entreprises, Ousmane Thiam, du président du Conseil national du patronat malien, Moussa Balla Coulibaly et de nombreux chefs d’entreprises et demandeurs d’emploi.
M. KÉITA