Ouezzin Louis Oulon fait honneur à la presse Burkinabè
Louis Oulon, lauréat du prix CNN du journalisme africain
Samedi 19 juin 2004, Johannesburg, Afrique du Sud. Après deux jours passés à discuter de liberté de la presse et de démocratie en Afrique, hommes de médias et invités du prix CNN du journaliste africain sont priés de passer à table, lors d’une grandiose soirée des gala qui va consacrer le dénouement de l’affaire. Certains s’en donnent à cœur joie, d’autres ont les tripes nouées par l’émotion. Le jury bénévole de sept membres, constitué de sommités de la presse francophone et anglophone a eu la main lourde. Au seul nom du respect de la rigueur et du travail bien fait. Tenez ! Sur 1061 œuvres en compétition, (présentées par 465 journalistes de 250 médias de 30 pays), seulement 20 seront retenues pour participer à la dernière consécration. Leurs auteurs ont ainsi bénéficié de la part du comité d’organisation de cette initiative du Ghanéen Edward Boating, d’une invitation avec prise en charge totale, à Jo’burg. Mais, lorsqu’on a bossé dur pendant des jours et des nuits pour concocter un ouvrage original, on espère plus qu’un simple séjour touristique au pays de Mandela, Biko et les autres. Après le dessert, Ouezen Louis Oulon, journaliste à la Radio Télévision du Burkina (RTB) ne regrettera pas de n’avoir pas profité des agapes. La 9ème édition du prix CNN du journaliste africain le proclamera quelques minutes plus tard, lauréat dans la catégorie média électronique (radio et télé). C’est l’extase pour ce jeune journaliste qui a déjà cinq Galian* dans sa gibecière et qui s’était illustré en 1999, en remportant le premier prix Norbert Zongo du journalisme. " Les travailleuses du sexe ", l’œuvre primée en Afrique du Sud en présence de Chris Cramer, le grand patron de CNN International, a obtenu, la note de 18/20, soit quatre points de plus qu’aux derniers Galian. Pourtant, c’est presque par hasard que Louis Oulon a décidé de se lancer dans cette compétition qui n’est ouverte à l’Afrique francophone que depuis trois éditions. De telles récompenses sont des actes qui motivent et qui encouragent à persévérer dans le travail bien fait et le respect de la déontologie, malgré les conditions matérielles souvent exécrables dans lesquelles évoluent nos hommes de médias. Louis Oulon en est conscient et souhaite que de nombreux confrères suivent son exemple. Il estime sans fausse modestie qu’en remportant de telles distinctions, on a l’impression de ramener tels des footballeurs à l’issue d’une compétition internationale, une coupe qui honore " le Pays des Hommes intègres " tout entier. Bravo confrère !
Source : http://www.cnpress-zongo.net