Les nouvelles technologies : une chance pour l’éducation

Les nouvelles technologies : une chance pour l’éducation

Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) constituent une approche novatrice pour répondre aux problèmes de l’éducation en Afrique. Elles facilitent déjà pour certains l’accès à l’éducation, la base de tout processus de développement.

Formation à distance

Modèle en matière d’éducation en Afrique subsaharienne, Maurice – la " cyberîle " – a placé les NTIC au cœur de sa stratégie de développement. L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a fait un choix similaire en les considérant comme l’un des moyens d’atteindre l’objectif de l’Éducation pour tous (EPT) à l’horizon 2015. Et le continent africain constitue une région prioritaire dans le cadre de cette démarche globale pour promouvoir l’éducation dans le monde. En Afrique subsaharienne, quatre enfants sur dix n’ont pas la chance d’aller à l’école. Pour ceux qui en ont l’opportunité, la qualité de l’enseignement qu’ils reçoivent est remise en cause, selon le rapport 2005 de l’EPT, par les effectifs pléthoriques, l’absentéisme scolaire et le manque d’enseignants qualifiés.

Formation à distance

Dans ce contexte, loin d’être une potion magique, les NTIC constituent néanmoins une solution de mise en place de systèmes d’information pour la gestion des écoles. Il en est de même dans l’enseignement supérieur, notamment pour la formation des enseignants. Ainsi, le nouveau portail sénégalais du ministère de l’Éducation permet de compléter les connaissances des professeurs et des cadres pédagogiques. Le guide de l’enseignant est, par exemple, téléchargeable et, pour la première fois cette année, les corrigés des examens sont disponibles sur le site www.examens.sn.
À mentionner aussi, l’expérience de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), qui a lancé, en 2004, un programme de formation à distance à l’attention des pays du Sud. Pour la rentrée 2005-2006, les candidatures reçues – plus de 5 000 au total -, sont en hausse de 20 %. Soixante-neuf pour cent d’entre elles proviennent de l’Afrique subsaharienne et de personnes exerçant une activité professionnelle.
L’Université virtuelle africaine (UVA), pour sa part, met en ligne des cours pointus, dispensés par des universités canadiennes ou australiennes, et permet à des étudiants d’Afrique d’améliorer leur formation à moindre coût tout en restant dans leur pays. La Toile joue aussi un rôle important dans la diffusion des travaux scientifiques de chercheurs africains. Domaine dans lequel l’AUF intervient également.
Cependant, les nouvelles technologies ne doivent pas faire oublier la contribution majeure, en termes d’accès à l’éducation, de leurs consœurs que sont la télévision et la radio. Cette dernière reste en effet un média très populaire en Afrique, ce qui fait des radios rurales, partout sur le continent, un canal de choix pour apporter l’instruction au plus grand nombre dans les zones les plus reculées.

Falila Gbadamassi journaliste à afrik.com
Source: http://www.diplomatie.gouv.fr

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