Les étudiants français mal lotis
Effectifs. 1 758 200 étudiants étaient inscrits dans l’enseignement supérieur (universités, IUT, classes préparatoires, STS) à la rentrée 2003, selon les dernières estimations du ministère de l’éducation nationale. Pour la deuxième année de suite, les effectifs sont globalement en hausse (+ 0,9 %). Les universités seules représentent 1 328 000 étudiants.
Financement. En 2004, le budget de l’Etat pour l’enseignement supérieur s’élève à 9,1 milliards d’euros (+ 3 % par rapport à 2003). Au total, la collectivité nationale (Etat, collectivités locales, ménages, etc.) consacre 17 milliards d’euros au supérieur. Les comparaisons internationales sont défavorables pour l’enseignement supérieur français : les dépenses par étudiant, en France, sont inférieures de 11 % à la moyenne de l’OCDE. Le coût global du supérieur représentait 1,1 % du PIB (1999) en France (1 % en investissements publics, 0,1 % en privés) et 2,3 % aux Etats-Unis (1,1 % public, 1,2 % privé).
Licence-master-doctorat. Les universités françaises ont entrepris leur basculement dans un nouveau mode d’organisation des diplômes, le système licence-master-doctorat (LMD), structuré autour des niveaux bac + 3, bac + 5 et bac + 8. Ces nouveaux cursus doivent contribuer à l’harmonisation européenne des diplômes. Une quinzaine d’universités sont concernées à la rentrée 2003, une quarantaine au moins devraient l’être en 2004.
Recherche. Le statut des enseignants-chercheurs des universités prévoit qu’ils doivent remplir une mission de recherche en parallèle avec l’enseignement. Quelque 85 511 enseignants exercent dans le supérieur, dont plus de 90 % dans les universités. Une partie de la recherche s’effectue au sein d’unités mixtes de recherche (UMR) cofinancées par les universités et les grands organismes comme le CNRS. Les restrictions budgétaires qui ont touché la recherche en 2003 ont donc eu un impact, par ricochet, sur les capacités de la recherche universitaire.
Source : Le Monde du 24.01.04 http://www.lemonde.fr