Les études tertiaires aux Etats-Unis aux mêmes coûts qu’en Europe
Port Louis — L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique a tenu sa première campagne d’information pour les étudiants désireux d’étudier en Amérique, le jeudi 21 janvier, à Port-Louis.
Le Mauricien Jalil Sadool, graphiste d’animation ayant participé à la réalisation du blockbuster cinématographique «Avatar» de James Cameron a parlé de son expérience dans une université aux Etats-Unis.
Devant une trentaine d’étudiants de la Form VI, Upper et Lower, la conseillère en éducation de l’ambassade des Etats-Unis, Jennifer Boullé, est entrée dans le vif du sujet en enjoignant les jeunes présents à faire vite pour l’inscription, voire faire une application dès la classe de Lower en Form VI. «Les procédures durent une année pour l’admission dans les établissements universitaires en Amérique, c’est pourquoi il faut s’y prendre tôt. Les résultats aux examens de HSC importe peu, les premiers venus seront les premiers servis», déclare-t-elle.
La chargée du dossier de l’éducation à l’ambassade américaine a demandé aux jeunes de ne pas s’inscrire seulement dans les grandes institutions connues comme Yale ou Harvard car la demande y est trop grande et ce sont vraiment de grosses institutions avec des classes de 100 à 150 personnes. «En Amérique, il existe 3,600 institutions accréditées et 2,000 d’entre elles offrent des licences. Il faut savoir qu’aux Etats-Unis, il y a 15 millions d’étudiants dont plus de 560,000 étrangers et, parmi ces étrangers 32,500 sont Africains. Les Mauriciens, quant à eux, sont au nombre de 300», affirme Jennifer Boullé.
Il faut savoir que les cours coûtent plus chers dans les universités privées, telle que Yale, Harvard etc. «Autour de 2 millions de roupies par an», dira-t-elle. Pour les petites universités d’Etat qui offrent la même qualité de formation que les établissements privés, les frais tournent autour de Rs 400,000 à Rs 600,000.00 par an. «Une aide financière est également offerte par le gouvernement américain aux meilleurs étudiants de ces universités», ajoute la conseillère en éducation à l’ambassade des Etats-Unis. Il est recommandé aux étudiants de faire connaître toutes leurs aptitudes possibles et imaginables car ils peuvent même se faire embaucher pour des petits boulots pour contribuer au financement de leurs études.
Le système est différent des universités dans d’autres pays. «Une fois sur place, un conseiller est nommé pour chaque étudiant pour qu’il puisse choisir la filière qui lui conviendrait le mieux. Et ce choix se fait après la première année», ajoute la conseillère en éducation. «La plus grosse difficulté serait de faire le meilleur choix, il y a tellement de possibilités, c’est un pouvoir auquel les Mauriciens ne sont pas habitués, c’est pourquoi il est important qu’ils se fassent aider», avance Jennifer Boullé.
Toutefois, les critères d’admission sont très pointus. Le premier, c’est d’être éligible pour l’université de Maurice. «Si vous n’êtes pas apte à étudier dans votre propre pays, vous ne le serez pas ailleurs», affirme l’intervenant. Une bonne maîtrise de la langue anglaise est nécessaire. «Il est fortement conseillé aux collégiens mauriciens de lire un livre en anglais par semaine», insiste la conseillère en éducation. Deux tests: l’un pour l’anglais, le TOEFL et l’autre pour l’aptitude intellectuelle, le TAT, sont imposés aux étudiants. Il faut réussir à ces examens.
Le Mauricien Jalil Sadool, qui fait honneur au pays, a étudié dans un établissement en Pennsylvanie et, aujourd’hui, il est responsable de l’animation dans les grandes productions cinématographiques d’Hollywood. Ce jeune prodige Mauricien conseille aux étudiants Mauriciens d’être eux-mêmes et de toujours en vouloir plus. «Il est recommandé d’être proactif, la modestie ne paie pas aux Etats-Unis d’Amérique. On ne réussit pas si on reste dans son coin», affirme Jalil Sadool. Cet ingénieur de l’animation vit actuellement en Nouvelle Zélande où il travaille sur un film de Pete Jackson, réalisateur de la trilogie «Le Seigneur des Anneaux». Il a préféré évoluer dans une petite ville américaine plutôt qu’une grande mégapole. Il s’en est pas mal sorti, selon lui. Il ajoute que le style de vie conviendrait mieux aux Mauriciens dans les petites villes américaines où tout le monde se connaît et s’épaule.
Source: IRIN
Par: Jean-Pierre Bertrand
22 Janvier 2010