La question de scolarisation des jeunes filles en Afrique ne fait pas l’accord des esprits. Dans l’optique de certains africains conservateurs, la jeune fille est future mère de famille et ainsi se doit de rester auprès de sa maman pour apprendre les petits secrets liés à l’entretien d’une famille ; d’où l’inutilité de l’envoyer à l’école. Contrairement au garçon, elle est dès son bas âge appelée à aider sa maman dans les tâches ménagères. C’est ainsi qu’elle doit avec celle-ci faire la cuisine, aller au champ, puiser de l’eau et aussi s’occuper de ses cadets. Elle est préparée par sa mère et ses tantes à aller très tôt en mariage chez un homme qui le plus souvent est de très loin plus âgé qu’elle.
D’autres individus pensent encore que la nature a fait de la jeune fille, une personne très sensible et donc émotive. Ceci étant, elle n’est pas en mesure de fréquenter car l’école est une activité qui demande au fil du temps, une forte maturité d’esprit. Mais est-ce là un argument poignant ? Un adage populaire ne dit-il pas que lorsqu’on éduque un homme, on éduque un être et lorsqu’il s’agit d’une femme , c’est tout un peuple que l’on éduque. Sinon qu’est ce qui justifierait le fait que les grandes sociétés aujourd’hui sont celles qui les premières ont connu l’émancipation et le réveil total des femmes.
Ainsi l’heure est à l’éducation de la jeune fille africaine car celle-ci constitue la clé du développement de notre continent. Il faut donc pour ainsi dire changer les mentalités pour sortir la jeune fille de l’ignorance et la mettre sur le chemin de l’école.