Des jeunes qui errent sans perspective d’avenir et sans travail. Alors qu’il leur faut trouver un travaille moyennement rétribué pour survivre dans cet environnement méconnaissable. N’ont-ils pas le droit de jouir d’un niveau de vie décent ? D’ailleurs, la déclaration universelle des droits de l’homme est claire « chaque individu à droit au travail». Ils n’ont pourtant pas voulu cette situation car n’ayant pas eu l’opportunité d’exploiter au mieux leurs potentiels. Que faire face à un tel embarras ? Telle est la situation de mes amis d’enfance que je désire partager.
Le jour de la proclamation des résultats du CEP nous étions heureux car nous venions tous d’être reçus. Cette réussite fut le résultat d’un travail d’arrache pied motivé par la volonté d’aller au collège. Mais cette joie fut éphémère car le lendemain bon nombre de mes amis apprenaient qu’ils devraient quitter l’école pour aider leurs parents dans les travaux champêtres ; faire l’école coranique ou se préparer à la vie de couple en ce qui concerne les filles. Certains parents justifiaient leurs décisions par le manque de moyen, d’autres par le fait que l’école n’offre plus de perspectives. Quant aux filles, une unanimité sociale était faite sur le fait qu’avec les études, leurs chances de réussite dans la vie de couple s’amenuisaient.
Actuellement, ils ne savent que faire car ils ne peuvent vivre des maigres récoltes saisonnières. Bon nombre d’entre eux immigrèrent en Côte d’Ivoire dans l’espoir de trouver des conditions de vies meilleures car disent-ils « naître ici, nous n’avons pas eu le choix mais mourir ici c’est si nous le voulons ». Malheureusement ce pays n’est plus ce qu’il était jadis à cause de la crise qui perdure depuis des années. D’autres par contre ont préféré s’aventurer dans la capital et sont souvent contraints de faire n’importe qu’elle travail quelque soit sa rémunération et ses conditions. Dans tous les cas si tu décline un travail parce qu’il est faiblement rémunéré, quelqu’un d’autre le fera à ta place. Ici, on ignore l’existence du SMIG. Les filles eux, ont rejoints leurs conjoints bon gré mal gré.
Quand je regarde ces gens au rêves étroits, j’ai envi de leurs portés secours ; c’est ce qui à influencé dans une moindre mesure ma volonté de poursuivre une carrière économique. La situation de mes amis illustrent celle de la plus part des jeunes de mon pays. Qu’attend t’ont pour sonner la sonnette d’alarme ; engager des campagnes de sensibilisations dans les villages afin de leurs informés du bien fondé de l’école ; et pour promouvoir la gratuité de l’enseignement dans les collèges ? Ceci est d’autant plus qu’une nécessité car la formation des jeunes est une condition sine qua non du développement économique.