Le Sénégal recense ses doctorants pour les inciter au retour au pays
APA – Paris (France) – Le gouvernement du Sénégal, par l’intermédiaire du consulat général en France, a entamé le recensement de ses doctorants à l’étranger en vue de les inciter à rentrer au pays, a appris APA auprès de la mission consulaire sénégalaise à Paris.
«Lorsque le ministre de l’Education nationale, Moustapha Sourang, est venu récemment à Paris, nous avons décidé ensemble de mettre en place une base de données pour pouvoir identifier l’ensemble des étudiants doctorants ou ayant déjà obtenu leur doctorat », a révélé à APA Léopold Faye, Consul général à Paris.
«J’ai commencé ce travail et j’ai informé le ministre. La raison de ce recensement est que nous préparons leur réinsertion future au Sénégal », a ajouté le diplomate samedi au cours d’une rencontre avec des représentants d’associations d’étudiants.
Cette campagne d’identification des doctorants en France répond, à l’en croire, au besoin, à court terme, de compétences sur le marché national de l’emploi, notamment dans le domaine de l’enseignement supérieur.
«Aujourd’hui, l’Education nationale est en train de mettre sur pied un réseau universitaire dans le pays où quatre universités nouvelles vont émerger dans deux ans. Ill faut au moins 200 professeurs titulaires de doctorat pour démarrer une université», a précisé le consul.
«Si nous voulons développer la case scolaire, il faudra que nous puissions identifier les ressources dont nous disposons, déterminer les filières de formation sur la base de ces ressources, offrir des conditions salariales alléchantes pour favoriser le retour des jeunes et les insérer dans le tissu de l’emploi », préconise M. Faye, par ailleurs Inspecteur de l’enseignement.
Plus d’une cinquantaine de doctorants ont déjà été identifiés par les autorités consulaires dans le cadre de cette campagne.
Un premier bilan devrait avoir lieu en décembre avec le ministre de l’Education nationale et les doctorants déjà recensés afin d’étudier les modalités de leur réinsertion socioprofessionnelle dans leur pays d’origine.
« Nous allons voir avec eux quelles sont leurs aspirations, comment ils voient le retour, la réinsertion, leurs conditions salariales qui leur semblent les plus appropriées et qui sont à la mesure des moyens du Sénégal », a indiqué M. Faye.
LD/mn/APA
11-11-2007
Source: http://www.apanews.net
