Le discours de bienvenue de Paul Biya à Benoit XVI

Le Président de la République a adressé un discours de bienvenue au pape de l’église catholique, Benoit XVI. prc.cm Paul Biya et son épouse ont accueilli le pape à sa descente de l’avion

Très Saint-Père,

Vous foulez pour la première fois le sol du Cameroun. Je suis heureux, au nom du peuple camerounais et en mon nom propre, de Vous souhaiter une chaleureuse bienvenue dans notre pays.

Tous les Camerounais Vous accueillent avec ferveur, avec joie et se sentent honorés de Votre présence. Ils considèrent votre visite comme un privilège exceptionnel pour le Cameroun.

Les travaux du Premier Synode des Evêques pour l’Afrique s’étaient en quelque sorte achevés au Cameroun par la promulgation en 1995 de l’Exhortation Apostolique Post synodale « Ecclesia in Africa » par Votre Révéré Prédécesseur.

La Providence a voulu que Votre visite offre l’occasion de la publication de « l’Instrumentum Laboris » qui marquera le début de la préparation concrète de la deuxième Assemblée Spéciale du Synode des Evêques pour l’Afrique qui doit se tenir à Rome en Octobre prochain. Laissez-moi m’en réjouir et me féliciter de ce que le Cameroun soit ainsi devenu une « terre synodale » ou, tout au moins, comme l’a dit un fin observateur de mon pays « un cadre idéal pour s’adresser à l’Afrique ».

Très Saint Père,

Qu’il me soit permis de dire que le thème retenu pour le deuxième Synode – « l’Eglise en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix » – va dans le sens de nos propres préoccupations. J’ai en effet souvent déploré que notre continent soit en permanence déchiré par les antagonismes sociopolitiques et les conflits ethniques. Le Cameroun a toujours soutenu les initiatives des organisations internationales pour réconcilier les adversaires et apporter sa contribution lorsqu’il était fait appel à lui.

Grâce au Ciel, notre pays qui connaît une grande diversité ethnique a échappé à de tels excès. Sans doute parce qu’il existe entre ses différentes composantes une grande tolérance et un véritable respect mutuel. Probablement aussi parce que le peuple camerounais est doué d’un sens des responsabilités qui l’incline à la négociation plutôt qu’à l’affrontement.

D’autre part, comment ne pas souscrire à l’appel de l’Eglise pour plus de justice pour les populations africaines décimées par les pandémies, la misère et la faim, parfois priv … [lire la suite]

Source : Bonaberi.com

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