Ouagadougou, Burkina Faso (PANA) – Le Centre international pour
léducation des filles et des femmes en Afrique (CIEFFA), mis sur
pied par le gouvernement burkinabé en 1995 et érigé plus tard en
institution spécialisée de lUnion africaine (UA), a été
officiellement réceptionné, jeudi à Ouagadougou, par la Commission de
lUA.
Selon la coordinatrice du CIEFFA, Elisabeth Ouédraogo, la
diversification des activités du centre au niveau du continent
“va s’intensifier” avec le statut d’institution spécialisée de l’UA
acquis par l’établissemnt et avec la mise en oeuvre du Plan d’action
de la décennie de l’Education pour l’Afrique, pour la période 2006-
2015.
Le centre a pour mission principale de “promouvoir léducation des
filles et des femmes en vue de leur pleine participation à
lélimination de la pauvreté, à lavènement dun monde de paix et
pour un développement humain durable”, a-t-elle rappelé.
Il constitue, à la fois, un centre pluridisciplinaire, un lieu de
rencontre pour tous les intervenants sur la question de léducation
des filles et un centre dexcellence pour le renforcement des
capacités des femmes, en vue de leur responsabilisation dans la lutte
contre la pauvreté.
L’épouse du président du Burkina Faso, Chantal Compaoré, qui a
présidé cette cérémonie de transfert du CIEFFA à l’UA, a appelé à un
plaidoyer auprès des autorités politiques et des partenaires au
développement, pour l’amélioration de l’éducation et des compétences
des femmes en Afrique, déplorant le fait que seule une fille sur cinq
termine ses études au Burkina Faso.
“Ce taux toujours faible de scolarisation des filles en Afrique a
pour conséquence de limiter le nombre de femmes dans les hautes
sphères de décision”, a-t-elle ajouté.
La commissaire de l’UA en charge des Ressources humaines, de la
Science et de la Technologie, Nagia Essayed, qui a réceptionné les
locaux du CIEFFA pour le compte de l’organistaion africaine, a
indiqué que le centre doit développer des stratégies novatrices
dalphabétisation, travailler à supprimer les disparités
géographiques et sociales daccès à l’éducation et “doubler defforts
en matière de lobbying”.