Kenya – L’adieu aux frais de scolarité

Kenya – L’adieu aux frais de scolarité
Unicef – [11/12/03]
À Kibera (Kenya), la classe de premier niveau de l’école primaire Ayany est une ruche qui bourdonne d’activités. Des écoliers excités sont assis sur la moquette aux couleurs vives. D’autres écrivent au tableau noir, d’autres encore lisent leurs livres. Et Silvia Akinyi, 10 ans, fait une démonstration de son nouveau savoir.

Il n’y pas si longtemps, Silvia n’allait pas à l’école. Quand l’enseignement est payant, les enfants les plus vulnérables – les pauvres, ceux dont les parents sont morts du SIDA, les filles – n’y vont pas. Dans une grande partie des pays en développement, les frais de scolarité (auxquels vient s’ajouter le coût des cahiers, des uniformes et des examens) et les responsabilités familiales, telles que les soins à apporter à des parents malades, empêchent les familles pauvres de scolariser leurs enfants.

Quand le Kenya a aboli les frais de scolarité, les familles qui ne pouvaient auparavant pas se permettre de payer les 133 dollars d’inscription, ou les 27 dollars que coûte un uniforme, ont commencé à envoyer leurs enfants à l’école. Depuis janvier 2003, plus de 1,3 million d’enfants sont allés en classe pour la première fois grâce à la politique de l’éducation primaire gratuite pour tous. La suppression des frais de scolarité a fait passer le nombre d’élèves inscrits à l’école de 5,9 millions à 7,2 millions à l’échelle nationale. Des résultats similaires ont été constatés au Malawi, en République-Unie de Tanzanie et en Ouganda.

Cette montée en flèche du nombre d’inscriptions au Kenya n’est pas allée sans poser certains problèmes : pénurie de pupitres, de papiers ou d’autres fournitures scolaires.

Pour remédier à ces classes surpeuplées, l’Initiative pour une école primaire adaptée aux enfants, lancée en 2002 par le Ministère de l’éducation du Kenya et l’UNICEF, s’efforce d’améliorer la « qualité de l’école ». La Banque mondiale, le Department for International Development du Royaume-Uni et l’UNICEF ont fourni les livres. Du matériel éducatif et des équipements récréatifs ont été donnés par ailleurs. Cela a permis aux enseignants qui avaient été formés en 2002 de transformer des salles de classe rudimentaires en un environnement qui stimule l’apprentissage.

En 2002, l’UNICEF a contribué à la formation d’un millier d’enseignants et en a formé environ 5 000 de plus durant le premier semestre 2003. Des salles de classe adaptées aux enfants sont déjà offertes dans plus de 70 communautés de 9 districts.

L’introduction au Kenya de l’enseignement primaire gratuit ranime l’espoir et change de nombreuses vies.

Source:http://www.unicef.org/french/sowc04/…e_to_fees.html

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