France – Il existe un avenir après un échec au bac
78,4 % des lycéens ont obtenu le baccalauréat, soit 2,9 points de plus par rapport à l’an dernier. Mais pour ceux qui n’ont pas réussi l’examen, soit 22,6 %, pas de panique, il reste encore des solutions pour poursuivre ses études.
André Malraux, Robert Louis-Dreyfus, Pierre Bérégovoy, Michel Drucker ou Line Renaud, et autant d’autres personnalités qui ont réussi chacun dans leur domaine. Pourtant, ils ne sont pas passés par la case bac. Aujourd’hui, on compte même deux patrons sur trois qui ont réussi sans diplôme. Alors pour ceux qui n’ont pas obtenu leur baccalauréat, le temps de la réflexion et de l’étude des différentes voies qui existent pour poursuivre ses études est venu, malgré la déception de mercredi.
– Le redoublement. Redoubler sa terminale semble le choix le plus judicieux car malgré tout le bac reste un précieux sésame pour entamer des études supérieures. Surtout que 96 % des redoublants obtiennent leur baccalauréat. Le lycéen a aussi la possibilité de changer de filière sur simple demande auprès des professeurs et du proviseur. Pour changer de lycée, une demande doit être formulée auprès du rectorat.
– L’université sans le bac. Deux solutions sont possible. L’étudiant peut préparer une capacité en droit ou en gestion. Préparée dans une cinquantaine d’universités, elle permet d’acquérir en deux ans l’équivalent pour s’inscrire par la suite en première année de licence de droit ou d’économie-gestion. Par ailleurs, cette préparation demande beaucoup de travail. Près de 80 % des étudiants échouent la première année. Autre possibilité, effectuer un diplôme d’accès aux études universitaires (DEAU). Les conditions ? Etre âgé d’au minimum 24 ans, ou de 20 ans, si l’on justifie de deux ans d’expérience professionnelle. Après 225 heures de formation, l’étudiant peut s’inscrire dans n’importe quelle université en première année.
– Intégrer une école privée. Légalement, pour préparer un brevet de technicien supérieur (BTS), il n’est pas obligatoire d’être titulaire du baccalauréat. Pourtant de nombreux établissements l’exigent. Il faut donc se retourner vers certains lycées privés hors contrat avec l’Education nationale qui acceptent des étudiants qui ont le niveau bac. Ils proposent une centaine de spécialisation. Seul inconvénient : un coût élevé. Environ 5.000 euros par an.
– La fonction publique. Il existe des possibilités de recrutements dans les catégories dites B (bac ou niveau bac) ou catégories C (sans le bac). Les postes proposés sont ouverts par la voie des concours.
– L’alternance. Cette formation mêle enseignement théorique et travail en entreprise. L’alternance s’adresse aux jeunes de 16 à 26 ans et prépare ainsi à un diplôme, BEP, CAP, ingénieur, commercial…).
Par Justine Chevalier
9 juillet 2009
Source: http://www.francesoir.fr