GABON – Problèmes de l’enseignement supérieur

Les étudiants invités par leur ministre à faire des propositions

Le ministre gabonais de l’Enseignement supérieur, Vincent Moulengui-Boukossou, a invité mardi à Libreville les étudiants qui manifestent régulièrement contre les problèmes du secteur universitaire, à formuler des propositions. "Je voudrais inviter tous les acteurs de l’université à laisser un peu la rue (…) pour que nous essayons de trouver des propositions de solutions à soumettre au gouvernement", a déclaré le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation technologique lors d’une conférence de presse.

Sureffectifs, découragement "d’une grande partie des enseignants et chercheurs", "sous-budgétisation", le ministre a admis l’existence de nombreux problèmes au sein de l’Université Omar Bongo (UOB) de Libreville, où des étudiants en grève depuis décembre pour protester contre leurs conditions d’études, ont momentanément suspendu leur mouvement le 6 février.

Le blocage régulier de la rue par les étudiants "ne permet pas de mobiliser l’opinion publique en faveur des problèmes de l’université", a-t-il souligné face à la menace d’une reprise cette semaine de cette grève, traditionnellement accompagnée de barricades devant l’Université.

Le ministre a également relevé le taux d’echec très élevé à l’université: "Sur les 1.518 inscrits en première année de la FDSE (Faculté de droit et de sciences économiques) en 2003, 107 seulement, soit 7%, ont été reçus aux examens de fin d’année".

"Les universités sont donc peu efficaces en qualité et en quantité", a-t-il relevé.

Pour lutter contre l’échec scolaire, le ministre a proposé "la création de filières courtes de professionnalisation afin d’absorber les déchets des formations longues".

Il a également proposé de mettre en place un groupe de travail chargé de "faire des propositions en vue de la réforme des statuts des enseignants", et d’arrimer les institutions universitaires au système européen Licence-Master-Doctorat, ainsi que de relancer la recherche.

Un séminaire devrait être organisé avant fin 2004 pour débattre de ces "orientations", a-t-il annoncé.
Source : http://www.jeuneafrique.com – 17/02/2004

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