Fuite des cerveaux : L’Unesco explore des pistes pour atténuer le phénomène

Fuite des cerveaux : L’Unesco explore des pistes pour atténuer le phénomène

Quelques 20.000 personnes qualifiées quittent le continent noir. Une situation qui préoccupe l’Unesco qui a proposé des mesures pour « passer de la fuite des cerveaux à leur reconquête en Afrique ».

M. Koichiro Matsuura, directeur général de l’Unesco en recevant le grade de docteur honoris causa de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar a évoqué la question de la fuite des cerveaux. Un problème lancinant qui affecte particulièrement les pays africains.

Il a révélé que chaque année quelques 20.000 personnes qualifiées quittent le continent noir. « Au cours de ces dernières décennies, les pays d’Afrique ont énormément souffert de l’exode de professionnels qualifiés, de scientifiques, d’universitaires et de chercheurs dont on estime qu’ils sont quelques 20.000 à quitter le continent chaque année », a estimé le directeur général de l’Unesco. Alors qu’en même temps a souligné M. Matsuura « les nouvelles technologies de l’information ont effacé les distances en rapprochant les institutions universitaires et permettront de répondre à une demande toujours croissante ». « L’éducation à distance, l’enseignement transfrontalier, l’université virtuelle représentent des opportunités extraordinaires », a-t-il dit. Mais il a précisé que ces nouveaux modes de formation imposent une vigilance accrue pour préserver la qualité des contenus de l’éducation, la propriété intellectuelle ou la diversité linguistique. Dans ce cadre, il a déclaré que son organisation a pris nombre d’initiatives en vue de tirer parti des nouvelles technologies de l’information tout en garantissant la qualité des services d’enseignement supérieur. Elle s’est efforcée également d’informer dirigeants politiques et décideurs sur les perspectives de ce type d’enseignement et s’est proposée de les aider à développer des universités ouvertes et des structures d’enseignement à distance ainsi qu’à élaborer des programmes et à former le personnel et à améliorer les dispositifs d’aide aux étudiants. Enfin, selon Koichiro Matsuura l’Unesco a encouragé les discussions et la réflexion sur les moyens de garantir un enseignement supérieur à distance de qualité. Il a indiqué que son organisation a engagé diverses actions au niveau mondial et régional pour atténuer les effets de la mondialisation sur l’enseignement supérieur et en assurer la qualité. Il a cité l’exemple du projet lancé en novembre 2006 en partenariat avec Hewlett-Packard, pour « passer de la fuite des cerveaux à leur reconquête en Afrique » par la dotation d’outils technologiques, d’un soutien technique et de formations appropriées aux universités du Sud. « Il s’agit de favoriser les liens entre les scientifiques restés dans leur pays et ceux qui l’ont quittés, de les mettre en relation avec leurs collègues internationaux et de leur donner la possibilité de participer à des projets de recherche en partenariat avec d’autres établissements du monde », a fait savoir M. Koichiro Matsuura.

Mamadou Gueye
Source: http://www.lesoleil.sn
28/12/2007

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