France – Le taux d’emploi et le salaire des diplômés des grandes écoles retrouvent leur niveau de 2001
C’est de l’avis du directeur général du groupe HEC, Bernard Ramanantsoa, le climat dans les grandes écoles : "Le grand bleu." La Conférence des grandes écoles (CGE), qui regroupe la plupart de ces établissements, a dévoilé, mardi 12 juin, sa quinzième enquête sur l’insertion de ses diplômés.
Réalisé à partir des réponses de 122 grandes écoles, concernant les étudiants sortis en 2006, cette étude révèle des indicateurs en hausse par rapport à 2006 (diplômés de 2005). 71 % d’entre eux ont une activité professionnelle, en hausse de 5 points. 12,5 % sont en recherche d’emploi (contre 18 % en 2006 et 25 % en 2004) et 11,6 % en poursuite d’études (contre 14 % en 2006). Ce sont surtout les ingénieurs qui ont bénéficié de cette embellie, avec un taux de non-emploi ramené à 12,3 % contre 16,8 % en 2006. De tels taux d’insertion ne s’étaient pas vu depuis 2001. Les délais de recherche d’emploi ont diminué. 82 % des diplômés trouvent un emploi en moins de deux mois après la sortie de l’école et seulement 6 % après quatre mois ou plus.
Les salaires d’embauche augmentent. Toutes écoles et tous diplômes confondus, le montant du salaire moyen brut annuel des diplômés de la promotion 2006 s’élève à 31 740 euros, en hausse de 2,7 % par rapport à 2006. Cette augmentation est la plus forte de ces six dernières années.
Ces excellents résultats devraient conforter les futurs diplômés et les bacheliers dans leur opinion sur les grandes écoles. Sur les 11 036 étudiants actuellement en grande école, 62 % des ingénieurs ne se font pas de souci pour leur avenir professionnel, selon une enquête menée en mai pour Microsoft par l’institut Trendence (groupe Hobson). 92 % pensent que la perspective de leur futur emploi contribue à leur bonheur individuel.
S’estimant à plus de 70 % bien préparé à la vie professionnelle, les élèves plébiscitent d’abord les relations tissées par leurs établissements avec le monde du travail. Les lycéens qui passent leur bac cette année ont une vision très positive des grandes écoles. Ils plébiscitent une formation qu’ils qualifient d’"intellectuellement exigeante", qui "prépare bien au monde du travail", "valorisante", "qui dispose d’un excellent corps professoral"…
Les aspects négatifs, soulignés essentiellement par les bacheliers intéressés par l’université, ont trait au prix des études. 97,6 % des sondés considèrent que les grandes écoles sont chères. Ils leur reprochent de favoriser l’individualisme et que les études n’y sont pas nécessairement "épanouissantes".
Source: Le Monde – 13.06.07