Le nouveau système d’inscription des bacheliers à la fac fait polémique
Avec la nouvelle procédure d’inscription sur Internet, dite « Admission Post-Bac » (APB), les lycéens devaient pouvoir préparer sereinement leur entrée dans les établissements supérieurs. Mais les sons de cloche diffèrent sur le bilan de la première année de généralisation du dispositif. « Selon notre estimation nationale, le nombre de bacheliers inscrits au sein des universités fin juillet a baissé de 20 % par rapport à la fin juillet 2008 », déplore Jean-Baptiste Prévost, président de l’Unef, le principal syndicat étudiant. Une chute qu’il impute à « la rigidité et la complexité » du nouveau dispositif, et non à un recul du nombre d’étudiants l’an prochain. Selon lui, des bacheliers ont différé leurs inscriptions à septembre, n’ayant pas reçu de proposition d’affectation de la part des universités, étant dans l’attente de réponses de la part de filières sélectives, comme les BTS, ou encore s’étant « retrouvés hors de la procédure lors d’une des nombreuses étapes de confirmation des voeux et de réponse aux propositions d’inscriptions des universités » .
Pas de « remise à plat »
Au ministère de l’Enseignement supérieur, on conteste ces chiffres. « Le premier bilan du dispositif APB est positif : il a permis à 90 % de bacheliers d’être affectés, des chiffres plutôt bons par rapport aux années précédentes, assure-t-on dans l’entourage de Valérie Pécresse. Pour ces bacheliers, les inscriptions sont en cours. Les 10 % restants n’ont pas encore reçu de proposition d’affectation ou ne l’ont pas acceptée, mais ils seront affectés d’ici à septembre. » Idem pour ceux qui étaient sortis du système APB. L’Unef pense que certaines universités devront ouvrir une phase d’inscription complémentaire à la rentrée. Et craint que le droit de chaque bachelier de s’inscrire dans la filière de son choix ne soit compromis, « car de nombreuses universités ont déjà atteint leurs capacités d’accueil ».
Pour le ministère, la priorité est désormais de « faire un retour d’expérience », à la rentrée, sur la généralisation du dispositif et de procéder aux ajustements nécessaires. Mais pas question d’une « remise à plat » de la procédure, réclamée par l’Unef.
Par G. F., Les Echos
30/07/09
Réa