France – Ecole Nationale d’Administration (ENA) : concours, mode d’emploi
• Les programmes
Tous les ans entre janvier et juin, les ambassades de France organisent la sélection. Les candidats étrangers ne passent pas les mêmes épreuves que les Français. Ils ont le choix entre trois types de scolarité : cycle international long (dix-huit mois), cycle international court (neuf mois), cycle international d’administration publique (sept mois). À chacun ses critères d’âge et d’expérience. En revanche, les épreuves sont les mêmes.
• Les épreuves
Le parcours du combattant commence par un entretien à l’ambassade – souvent avec le service de coopération – pour vérifier « la capacité du candidat à décider et à prendre de la hauteur », selon un diplomate. « On en retient un peu moins de la moitié », précise-t-il.
Étape suivante : trois tests (quatre heures au total), expression écrite, réflexion et connaissances, spécialisation (au choix, administration et institutions, économie et finances publiques, relations internationales).
Dernier gué : l’oral. Des membres de la direction de l’ENA se déplacent pour l’occasion. Le spectre des sujets est infini. Il est néanmoins possible d’avoir de la chance. Comme le Congolais (Kinshasa) Patrick Katsuva, de la promotion Cyrano de Bergerac (1997-1999). Interrogé sur « la mort de l’État », il a bluffé ses juges en leur expliquant que l’État en Afrique est loin d’être mort, comparant certaines institutions tribales à des Chambres hautes.
• Les bourses
Les recrues étrangères peuvent bénéficier de bourses françaises (environ 900 euros par mois). Leur nombre est déterminé par les ambassades. « Aucun quota par pays n’est fixé au préalable », est-il précisé sur la brochure. Philippe Bastelica, directeur des relations internationales de l’ENA, admet : « Nous veillons à ce qu’il y ait un certain équilibre géographique. » Certains États proposent également des bourses.
Source: http://www.jeuneafrique.com
Par Marianne Meunier
30/12/09