Les grandes écoles de commerce, plus grandes encore !
HEC reste en tête de notre classement, talonnée par l’ESCP-EAP, qui parvient cette année à la deuxième place ex aequo avec l’Essec.
Les classements internationaux sont décidément très favorables aux grandes écoles de commerce françaises. Parmi les 50 meilleurs masters en management recensés par le Financial Times, dix-huit sont français ! Six écoles françaises figurent même parmi les 10 meilleures formations tandis que HEC conserve depuis quatre ans une position de numéro un.
Si les écoles réputées sont logiquement classées, plusieurs écoles françaises font également leur entrée (Ceram, Bordeaux École de management, ESC Clermont, ESC Lille).
Preuve supplémentaire que nos écoles font des merveilles, selon Éric Cornuel, directeur de l’EFMD (European Foundation for Management Development), l’instance européenne qui délivre le fameux label européen Equis : « Quand on regarde leur budget et ce qu’elles font avec, c’est un miracle ! Elles offrent un retour sur investissement admirable. Les budgets des écoles américaines sont 4 à 5 fois plus élevés, pour une qualité souvent très inférieure. »
Nos grandes écoles de commerce brillent à tous les niveaux : recherche, international, professionnalisation, partenariats, etc. Elles investissent massivement et se sont mises en quête de financements pour affronter les défis de la mondialisation. Les ambitions affichées récemment par HEC, l’Essec, l’Edhec ou l’EM Lyon à coups de dizaines de millions d’investissements témoignent de l’importance des enjeux. L’objectif est simple : faire face à une concurrence mondiale pour la formation des jeunes mais également pour celle des cadres.
Insertion professionnelle
Le modèle grande école trouve un écho de plus en plus favorable à l’université, si longtemps méfiante vis-à-vis de ces enfants chéris du système éducatif. Les IAE postulent désormais officiellement à la Conférence des grandes écoles pour intégrer ce club prestigieux, où se côtoient HEC et Polytechnique, Centrale et l’Essec.
L’insertion professionnelle des diplômés des écoles suffit à convaincre de l’intérêt des grandes écoles de commerce : la quasi-totalité trouve un emploi, souvent avant la fin de leurs études, dans des conditions extrêmement favorables.
Dans notre classement 2008, HEC demeure en tête, fort d’investissements massifs de la CCIP et du soutien des anciens élèves. L’Essec suit de près avec, pour la première fois, l’ESCP-EAP à ses côtés, qui profite de sa bonne position dans le classement du Financial Times et de son implantation européenne. Ensuite vient l’EM Lyon, qui, au rythme où elle se développe, rejoindra probablement le fameux trio de tête dans les prochaines années.
Quelques belles progressions et des gains en qualité
Euromed confirme en obtenant seule cette année la 8e place, devenant ainsi la meilleure école du réseau Ecricome avec l’ESC Toulouse, qui la colle de près. La suite du classement nous permet de retrouver des écoles qui figuraient à peu de chose près aux mêmes places. À noter tout de même les évolutions de l’Escem, du Ceram, ISC Paris et Inseec Bordeaux-Paris et l’ESC Troyes, des écoles qui progressent d’année en année.
Deux belles progressions de l’année sont à mettre à l’actif de l’EM Normandie, qui a stabilisé son double recrutement à bac et sur prépa, et de l’EM Strasbourg qui profite de la puissance académique de l’université.
Les écoles qui suivent se tiennent dans un mouchoir de poche et ont investi, dans la mesure de leurs moyens pour gagner en qualité. Telecom École de management, l’ESC Rennes ou l’ESC Dijon ont à cet égard mis en place une pédagogie innovante et une stratégie de développement ambitieuse.
Chacune des écoles rassemblées dans ce tableau offrent des opportunités différentes au niveau de l’insertion, de l’international ou des spécialités proposées. À vous donc de faire votre choix !
Source:
Albert Zennou et Charles Renault
19/11/08
Le Figaro