MBA : trois petites lettres, et beaucoup d’effet pour l’un des seuls diplômes qui soit connu de New York à Shanghai, en passant par Londres et Paris. Diplôme d’origine américaine à vocation internationale, le Master of business administration est une formation généraliste de haut niveau en management. Le point sur ce diplôme et ce qu’on peut en attendre.
C’est quoi, un MBA ?
Aujourd’hui, plusieurs milliers de programmes de MBA coexistent partout dans le monde : 400 à 500 jouissent d’une bonne réputation locale, mais seulement une centaine peut se prévaloir d’une renommée internationale. Il faut distinguer plusieurs types de MBA : le MBA, l’Executive MBA, et les MBA sectoriels.
MBA ou E-MBA ?
Le MBA s’adresse plutôt aux cadres à peine trentenaires, titulaires d’un diplôme de niveau bac + 4 ou bac + 5 et justifiant de 2 à 3 ans d’expérience professionnelle minimum. L’Executive MBA quand à lui s’adresse plutôt à des cadres expérimentés, avec 5 ou 10 ans d’expérience professionnelle. Les MBA sectoriels permettent de développer son leadership tout en approfondissant sa connaissance d’un domaine particulier (le vin avec le Wine MBA de Bordeaux Business School, l’aéronautique avec le Aerospace MBA de l’ESC Toulouse, etc.).
Certaines MBA comme celui de l’ESSEC acceptent également dans leur promotion de jeunes diplômés à haut potentiel, mais sans expérience professionnelle.
La sélection des participants
A l’entrée des MBA, la sélection s’apparente souvent à un recrutement. Mais les business schools sérieuses assurent aussi à cette occasion un rôle de conseil : les recruteurs prennent le temps de voir avec le candidat si le MBA s’inscrit bien dans son projet professionnel et personnel. Dans tous les cas, il est conseillé au postulant de mettre en avant son esprit de groupe, sa capacité à échanger avec les autres et à accepter des idées différentes. Avoir déjà eu l’occasion d’exercer sa capacité à manager, dans la sphère professionnelle ou même dans une association ou un club, est un autre atout à faire valoir lors des entretiens.
Bien choisir son MBA
Bien que mondialement connu, le titre MBA n’est absolument pas protégé : n’importe quel établissement peut donc décider d’intituler sa formation MBA ! Dans ces conditions, comment faire le bon choix ? Pour Guillaume Floquet, directeur des ressources humaines de AXA IM, « il faut commencer par distinguer toute la panoplie de MBA apparus récemment et proposés par des business schools plus ou moins cotées, des « vrais » MBA, dispensés par des écoles ou des universités réputées. Les deux n’ont pas la même valeur ». Classements des journaux et certifications (voir encadré) sont utiles pour départager les MBA les plus prestigieux. Pour les MBA moins connus, il ne faut pas hésiter à faire sa petite enquête, en contactant par exemple des cabinets de recrutements ou des services de ressources humaines.
Se renseigner sur le corps professoral
Pour évaluer la qualité d’un MBA, il faut aussi prendre le temps de se renseigner sur le profil des professeurs : le mixage d’universitaires avec une expérience de l’entreprise privée et de professionnels aux compétences pédagogiques reconnues est une garantie de qualité, tout comme l’existence de partenariats avec des business schools étrangères de qualité. Autres critères de sélection : l’origine des étudiants, leur profil professionnel et leur secteur d’activité. Un MBA comme celui de l’INSEAD (Institut Européen d’Administration des Affaires), qui accueille une écrasante majorité de participants étrangers, garantit à ceux qui le choisissent la constitution d’un réseau très riche.
Classements et certifications
Un certain nombre d’accréditations internationales se sont créées pour hiérarchiser les MBA : l’AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business), d’origine nord-américaine, l’AMBA (Association of MBA’s) d’origine britannique et enfin l’Equis (développée par l’European Foundation for Management Development). De nombreux journaux économiques publient également leurs classements annuels des meilleurs MBA : les plus consultés sont ceux du Financial Times et de Business Week.
Sandrine Chesnel
Source: http://www.letudiant.fr
Dec. 08