FaceBook, le cinquième site le plus visité au monde

FaceBook, le cinquième site le plus visité au monde, fait l’objet d’une réclamation de paternité

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LE MONDE | 24.07.07 | 14h58 • Mis à jour le 24.07.07 | 15h11

La décision doit être rendue, mercredi 25 juillet, par un tribunal du Massachussets. La justice dira si Mark Zuckerberg, le jeune et brillant créateur de FaceBook, cinquième site Internet le plus visité au monde (tout juste derrière Google), mérite son succès. Trois de ses anciens collègues d’Harvard l’accusent en effet d’avoir copié le concept et l’ergonomie d’un autre site – HarvardConnect devenu ConnectU – lors de sa conception, à laquelle Mark Zuckerberg a participé en 2003. Avant d’abandonner le projet et de fonder FaceBook, avec le succès qu’on connaît. Coup de bluff ou pas, ses anciens camarades réclament le contrôle de FaceBook, et de ses royalties.

A tout juste 23 ans, Mark Zuckerberg a jusqu’ici connu un parcours jalonné de succès. Le site qu’il a fondé en 2004 dans sa chambre d’étudiant à Harvard pourrait bien détrôner MySpace et devenir le premier réseau communautaire mondial. Il représenterait même pour certains analystes "la meilleure opportunité pour les entrepreneurs du Net de ces dix dernières années". Et avec 100 000 membres de plus chaque jour, cette prédiction pourrait devenir réalité.

Car Mark Zuckerberg en veut toujours plus. Si le site permet déjà aux utilisateurs de créer leur profil, et d’alimenter leurs réseaux en fonction de leurs centres d’intérêt ou de leurs anciennes connaissances d’école, son objectif reste de "faire de FaceBook un véritable système d’exploitation". Et là où News Corp, le propriétaire de MySpace, a toujours hésité – à savoir dans l’intégration d’applications externes marchandes – lui, fonce.

31 MILLIONS D’UTILISATEURS

C’est ainsi qu’il a réuni en mai une soixantaine de partenaires privés, pour les encourager à investir la plate-forme et en exploiter toutes les possibilités commerciales. Avec les débouchés offerts par ses 31 millions de membres, tant Microsoft, Amazon que Virgin Mobile se sont pressés sur les rangs. Et ce n’est que le début. D’après une étude de eMarketer, les recettes publicitaires générées par les réseaux communautaires atteindraient 900 millions de dollars en 2007, 1,4 milliard en 2008 et 2,5 milliards en 2011.

Yahoo! aurait ainsi proposé 1 milliard de dollars fin 2006 pour racheter FaceBook. Offre déclinée par l’intéressé. Le magazine américain BusinessWeek avait même soutenu qu’il ne lâcherait rien à moins de 2 milliards. Une véritable explosion des prix : en 2005, le groupe de Rupert Murdoch, News Corporation, avait défrayé la chronique en rachetant MySpace pour… 580 millions de dollars.

Google, de son côté, ne cache pas ses intentions. Son cofondateur, Sergey Brin, a indiqué récemment qu’il souhaitait commencer des pourparlers avec FaceBook pour tisser d’"éventuels liens", sans préciser leur nature. Tout en admettant que M. Zuckerberg semblait insensible à toute proposition de rachat ou d’alliance.

Car FaceBook n’est pas à vendre, au contraire. Le 19 juillet, la firme a fait l’acquisition d’une start-up, Parakey, lui ouvrant de nouveaux débouchés en matière de bureau virtuel.

Audrey Steeves
Article paru dans l’édition du 25.07.07.

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