Etudes en Ukraine : les bonnes notes des camerounais
Cameroon Tribune
16 Mai 2006
Jocelyne Ndouyou
Deux responsables ukrainiens de l’éducation opèrent depuis vendredi une offensive de charme en direction des étudiants locaux.
Le ministre adjoint de l’Education et des Sciences d’Ukraine, Vasilii Shik, et le Doyen de l’académie d’aviation civile de Kirovograd, Moskvichov Vlasyslav, ont donné une conférence de presse vendredi dernier à l’hôtel des Députés sur " les opportunités d’études et de bourses d’études en Ukraine ". Au cours de cet échange avec la presse et de nombreux étudiants intéressés par ce pays d’Europe de l’Est, il a été révélé que les 500 jeunes camerounais environ qui étudient dans une vingtaine d’universités en Ukraine ont un meilleur background que les ressortissants des autres pays africains. D’où la venue de ces éminents professeurs. Selon les Ukrainiens, la deuxième raison de leur visite dans notre pays est le comportement exemplaire des Camerounais vivant en Ukraine. " Les Camerounais présentent moins de problèmes d’immigration clandestine et de trafic de drogue que les autres étrangers ", explique le Pr. Vasilii Shik.
L’Ukraine, comme beaucoup d’autres pays européens, accorde une grande valeur à l’éducation. C’est également pour promouvoir leur système éducatif que les Pr. Shik et Vlasyslav ont fait le déplacement du Cameroun. Avant de rencontrer la presse, ils ont eu des séances de travail avec des responsables des ministères des Enseignements secondaires et de l’Enseignement supérieur. Une bourse d’études d’une durée de cinq ans a d’ailleurs été offerte pour un Camerounais, qui reste encore à déterminer.
Les jeunes ont également été édifiés sur les différentes modalités d’obtention de visas, étant donné que le Cameroun et l’Ukraine n’entretiennent pas de relations diplomatiques. Lorsque le dossier d’entrée est normalement constitué, le visa s’obtient une fois en Ukraine. Pour cela, il faudrait décrocher une invitation de l’université dans laquelle on va étudier. Un projet de création d’un centre culturel ukrainien pour mieux informer les Camerounais désireux de s’y rendre est en gestation.
Le seul lien qui existe actuellement entre ces deux pays est l’Association Cameroun Education, environment and family life association (CEEFA). Créée par Cécilia Fomenky, médecin camerounais formé en Ukraine pendant sept ans, cette association a pour but d’une part de maintenir un lien entre les parents camerounais et leurs enfants vivant en Ukraine. D’autre part, elle sert de service d’orientation et d’information à ceux qui veulent partir. Cécilia Fomenky a, d’ailleurs, tenu à rappeler que le racisme n’est pas une culture de ce pays. " Les Africains sont plus racistes que les Ukrainiens ", a-t-elle ajouté.