Diplômé à 30 ou 40 ans
Les formations qui permettent de décrocher les diplômes ESC ou grande école ont une réelle cote.
C’est une des valeurs montantes de la formation continue, même pour des salariés déjà expérimentés : le diplôme a décidément la cote en France. Pour ceux qui souhaitent devenir cadres ou progresser vers davantage de responsabilités managériales, les cursus permettant à des titulaires d’un bac + 2 ou 3 de décrocher le diplôme ESC ou ″grande école ″ – le diplôme phare des écoles de commerce françaises – enregistrent un franc succès. «Les participants souhaitent évoluer, changer d’entreprise… La motivation peut aussi être plus conjoncturelle : pour les titulaires d’un BTS, avoir un diplôme d’ESC permet de verrouiller plus fortement son CV», constate Olivier Masclef, directeur de la formation continue du groupe ESC Dijon Bourgogne, qui propose un programme à temps partagé sur deux ans.
De plus en plus d’écoles s’y mettent, comme l’ESC Rouen, qui lance en novembre son propre programme. Et les formations existantes ne désemplissent pas. À ICN Business School, le programme Formacadre, dédié aux bac + 2 avec trois ans d’expérience professionnelle, fête ses 20 ans. Trois sessions à temps plein par an accueillent une vingtaine de participants, auxquels s’ajoutent les personnes se formant à temps partagé.
«À l’issue de cette formation, une petite moitié des promotions passent un concours spécifique permettant de suivre la troisième année de l’école afin de décrocher le diplôme ESC et entre un tiers et un quart y accèdent, soit 10 à 20 participants pour 350 étudiants en formation initiale», indique Jean-Claude Grass, directeur de Formacadre.
Valider ses expériences
À Bordeaux École de management, le cursus est spécifique aux participants en formation continue et s’adapte aux métiers occupés après quelques années d’activité : les options pilotage de projet ou management de la supply chain complètent les traditionnelles sessions marketing et commercial ou finance et contrôle de gestion. «Nous proposons également un accompagnement en plusieurs étapes. Avant la formation en validant le choix du candidat par rapport à ses projets, le soutien de sa famille ou de son entreprise. Pendant la formation, à travers des modules de développement personnel qui représentent 10 % de présence. Et après la formation en l’aidant dans son repositionnement professionnel. C’est une formation lourde, qui entraîne de profondes remises en cause», assure Jean-Luc Faye, responsable de la formation continue de Bordeaux École de management.
L’école a également mis au point un processus de validation des acquis de l’expérience, la VAE qui permet à 10 ou 15 personnes supplémentaires par an de valider le diplôme.
Source: http://www.lefigaro.fr
Gaëlle Ginibrière
22 juin 2009