Des jeunes filles plaident pour le droit à l’éducation

Des jeunes filles plaident pour le droit à l’éducation
03.03.2007

Des jeunes filles de différents pays en développement ont souligné vendredi, au siège de l’Onu à New York, que l’éducation est une exigence fondamentale pour favoriser l’égalité des sexes.

"L’éducation amène le savoir et donc un avenir meilleur", a indiqué Memory Phiri, une jeune Zambienne lors d’une conférence de presse du réseau international "Girls speak out", un collectif d’ONG militant pour faire entendre la voix des filles et lutter contre la discrimination dont elles sont victimes.

"Les filles ont des droits et il est temps qu’elles s’expriment", a insisté cette jeune militante pour la lutte contre VIH/sida dans son pays, relevant que "c’est à cause de la pauvreté que les parents envoient davantage les garçons à l’école".

L’élimination de la violence et de la discrimination contre les filles constitue cette année le thème central de la 51e session de la Commission de la consolidation de la femme de l’Onu, dont les travaux se poursuivent jusqu’au 9 mars à New York.

Des représentants des gouvernements et de militants associatifs à travers le monde, dont le Maroc, examinent, deux semaines durant, comment mettre fin à ce genre de violences, un phénomène aux effets "dévastateurs", selon les Nations unies.

"Si l’on donne une chance aux filles de faire leurs preuves, elles seront de bonnes personnes, il faut croire en elles", a indiqué Golfidan Al Abassy, une jordanienne de 18 ans, membre d’une ONG pour jeunes filles.

Des discriminations persistent à l’égard des filles, a-t-elle dit, mais "l’éducation que j’ai reçue de mes parents m’a appris que nous étions les mêmes".

Selon l’Onu, la discrimination et la violence à l’égard des filles perdurent dans le monde entier malgré des avancées dans la prise de conscience que les filles ont des droits et que les violations de ces droits sont inacceptables et ont des effets négatif sur la société dans son ensemble.

Sunita Tamang, une Népalaise de 15 ans a, quant à elle, confié qu’en plus d’aller à l’école, elle était obligée de travailler tous les après-midi, dans une usine de fabrication de boîtes d’allumettes, car sa mère divorcée ne peut subvenir à elle seule aux besoins de la famille.

En travaillant au sein de "Child Labour et Education", une organisation soutenue par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), "je me sens plus forte", a dit la petite fille qui n’a pu contenir son émotion.

"Je me sens privilégiée pour avoir la possibilité d’étudier et c’est ce qui m’inspire pour continuer", a-t-elle estimé, regrettant toutefois que de nombreux garçons ne pouvaient aller à l’école.

"Si nous essayons toujours de travailler et de croire en nous, c’est l’avenir de toutes les femmes qui peut s’améliorer", a renchéri la jeune jordanienne résumant un sentiment commun aux différentes jeunes participant à la conférence de New York.

D’après le Fonds des Nations unies pour la Population, pas moins de 55 millions de filles ne seraient toujours pas scolarisées, d’autres millions en âge d’être scolarisées travaillent comme domestiques, quelque 40% des enfants soldats sont des filles, et plus de 60% des jeunes âgées de 15 à 25 ans vivant avec le VIH-Sida dans le monde sont de sexe féminin.

Source: MAP
http://www.lematin.ma

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