De Sillery au Harvard Business School
Guillaume Mercier entreprend son MBA à la prestigieuse institution américaine
Le Sillerois Guillaume Mercier réalisera, au cours des prochains jours, ce à quoi rêvent bien des universitaires en entreprenant son MBA au Harvard Business School. Il est d’ailleurs le seul Québécois inscrit cette année à ce programme de la prestigieuse institution américaine.
Le principal intéressé est le premier à admettre que ses premières années à l’école étaient loin de laisser présager que son parcours académique allait aboutir à Harvard. «Je fréquentais l’Institut St-Joseph et j’étais assez tannant, explique-t-il. J’ai même failli me faire mettre à la porte de l’école à quelques reprises.»
Mais son passage au Séminaire des Pères-Maristes où il s’est découvert une passion pour le basketball qu’il a continué de cultiver au Cégep de Sainte-Foy a changé la donne. «C’est ce qui a formé mon identité et ça m’a beaucoup appris sur moi-même, soutient-il. J’ai alors décidé d’être plus sérieux à l’école ce qui m’a amené à m’inscrire au baccalauréat en administration à l’Université Laval.»
Un stage de trois mois réalisé au European Business School of London en 2005 a été un tournant dans le cheminement du jeune homme de 24 ans. «Ça m’a beaucoup ouvert à l’international et aux autres cultures cultures, explique-t-il. Et ça a aussi développé ma fierté du Québec. C’est souvent en allant voir ailleurs qu’on se rend compte de tout ce qu’on a chez nous.»
C’est toutefois lors d’un stage chez Proctor&Gamble en 2006 que l’idée de poursuivre des études à Harvard a germé. «J’ai eu la chance de côtoyer des gens qui avaient fréquenté de grandes universités américaines et ça m’a éveillé à cette possibilité, souligne-t-il. Même si ça me semblait un peu inaccessible à cette époque, j’ai alors décidé de tenter ma chance à Harvard.
Après avoir réussi avec succès l’exigeant examen Gmat (Graduate management admission test), Guillaume est passé à travers toutes les étapes du processus de sélection de la prestigieuse université. Et contrairement à ce qu’il avait imaginé, l’entrevue finale a été plutôt décontractée. «Ça s’est très bien passé et j’avais un bon feeling en sortant, affirme-t-il. J’ai aussi eu la chance d’assister à un cours et de voir leur méthode d’enseignement basée sur les études de cas. Je me suis rendu compte que je serais vraiment dans mon élément dans cette formule et ça m’a mis en confiance.»
Un groupe sélect
Ce dernier précise que 9000 personnes postulent annuellement pour le MBA à Harvard et environ 900 sont sélectionnés. «Seulement pour soumettre son dossier, le coût est de 500$ alors ceux qui tentent leur chance sont des candidats sérieux», mentionne-t-il.
Et combien coûteront ces deux années passées à Boston? «Ça devrait tourner autour de 150 000$ incluant mon inscription, mon logement sur le campus et mes frais de subsistance, estime le Sillerois. Mais j’ai droit à une bourse de 100 000$. Pour le reste, j’ai eu la chance d’avoir de bons emplois qui m’ont permis d’économiser suffisamment pour pouvoir absorber la différence. Et je suis pas mal convaincu qu’en fin de compte, je récupérerai mon investissement.»
Passionné de jeux vidéo à saveur sportive, Guillaume aimerait bien intégrer une grande compagnie de ce domaine à sa sortie d’Harvard en tant que gestionnaire de projet. À plus long terme, il aimerait bien faire valoir son talent au sein d’une entreprise québécoise et envisage peut-être même une carrière politique.
Mais en attendant, il compte bien vivre pleinement les deux prochaines années qui s’annoncent riches en expériences de toutes sortes. «Je veux profiter au maximum de la formation, mais aussi de l’environnement stimulant dans lequel je me trouverai, assure-t-il. Je ne suis pas du genre rat de bibliothèque et je compte bien aller voir quelques matchs de basketball et de football que ce soit au niveau professionnel ou collégial.»
Source:
Par François Simard
Article mis en ligne le 29 août 2008 à 12:54
http://www.quebechebdo.com