Côte d’Ivoire: Seulement 6% du budget alloué à la santé
6 %. C’est la part du budget national alloué au département de la santé en Côte d’Ivoire. Elle est jugée insuffisante.
Car l’organisation mondiale de la santé (OMS), recommande que les Etats africains doivent atteindre au moins 15 % de budget national alloué à la santé. Un effort supplémentaire, (vu les priorités multiples en cette période de crise) doit être fait pour ce * secteur vital *.
C’est le plaidoyer fait par le représentant résident de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr. Komkan Siamevi, lors du lancement du processus d’élaboration du nouveau plan national de développement sanitaire (PNDS – 2008 – 2012), le lundi 7 mai dernier au palais de la culture d’Abidjan. Ce PNDS, a-t-il relevé sera conçu sur des bases réalistes.
Mais qu’il sera futuriste en prenant en compte les objectifs du millénaire par le développement (OMD), les maladies émergentes. *( ) les priorités seront axées sur les récurrentes crises, sur les services de santé dont la réhabilitation, le rééquipement, la dotation en personnel, en médicaments, le redéploiement du personnel de santé me paraissent les besoins urgents en cette période post-crise*, a expliqué le représentant de l’OMS.
Il a précisé que ce nouveau Plan de développement sanitaire devra viser entre autres, une couverture sanitaire nationale la plus élevée possible, et une plus grande accessibilité géographique et financière aux soins et l’amélioration de la santé des populations. Le ministre de la Santé et de l’hygiène publique Dr Allah Kouadio Remi pour sa part, a signifié que le PNDS est un document politique et de stratégie.
Et la Côte d’Ivoire, a-t-il affirmé n’est à son premier PNDS. *Nous ne portons pas de rien. Plusieurs axes stratégiques du PNDS 1996 – 2005 demeurent d’actualité. Il s’agira dans bien des cas d’actualiser et d’approfondir l’analyse de la situation et de prendre en compte les défis nouveaux *, a recommandé le premier responsable du département sanitaire ivoirien.
Le ministre Allah Kouadio a signifié qu’il n’attendra pas la fin du processus de planification pour apporter une réponse urgente aux problèmes de l’heure. Entre autres, la réorganisation des urgences dans les quartiers d’Abidjan et les hôpitaux de grandes villes du pays. Le redéploiement des personnels de santé sur toute l’étendue du pays. S’ajoute l’ouverture de l’INFAS de Bouaké. En tout cas, le PNDS 2008-2012 a pour objectif d’améliorer l’état de santé des populations ivoiriennes.
Source: Le Patriote
10 mai 2007
Anzoumana Cissé