Rentrée scolaire et universitaire 2005 :
Syedou Diarra et les ministres chargés de l’éducation s’accordent
Education nationale
De juillet 2002 au 20 août 2004, Zabayou Adjéhi et Grah Gilles, promettant des emplois de marins, ont trompé 960 personnes.
Le Premier ministre, Seydou Diarra, a eu hier une séance de travail, d’environ deux heures, avec les ministres en charge de l’Education en Côte d’Ivoire. La rencontre a eu lieu à la Primature, en présence du Directeur de cabinet, Mme Saracino Tagliante, du Conseiller spécial du Premier en charge de l’éducation, le Pr Valy Tuo. De nombreuses questions étaient à l’ordre du jour de cette séance de travail préparatoire à la rentrée scolaire et universitaire 2004-2005. Elle s’est déroulée en l’absence du ministre de l’Enseignement technique, Youssouf Soumahoro, en mission. A l’issue de la rencontre, les ministre Zémogo Fofana de l’Enseignement supérieur, et Michel Amani N’Guessan de l’Education nationale, ont fait avec la presse un bref tour d’horizon des problèmes qui se posent au secteur de l’éducation.
Zémogo Fofana, ministre de l’Enseignement supérieur:
Date de la rentrée : “Pour ce qui concerne l’enseignement supérieur, comme par le passé, chaque structure -c’est-à-dire les universités, les grandes écoles sous tutelle fixent- fixe ses dates de rentrée universitaire. En ce qui concerne l’université, les pré-inscriptions vont démarrer au début du mois de septembre, jusqu’à la fin du mois de septembre; les inscriptions elles-mêmes se feront entre octobre et novembre, comme d’habitude, pour toutes les universités. Pour les Grandes écoles, pour la plupart, l’accès se fait sur concours. Les concours pour l’Ecole normale supérieure ont déjà démarré. Pour l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, ce sera à partir de début septembre. Donc, normalement, à la mi-septembre, les Grandes écoles commencent leurs rentrées; jusqu’à la mi-octobre, toutes les rentrées seront faites. A l’exception de l’université d’Abobo-Adjamé et en partie de l’université de Bouaké pour raison de délocalisation, toutes les rentrées se feront de façon normale au niveau de l’enseignement supérieur.”
Réhabilitation des infrastructures scolaires et universitaires: “Pour Bouaké, des études sont en cours, elles sont terminées pour la plupart; nous entendons le bouclage des financements pour démarrer cette réhabilitation. Nous pensons que, sauf entrave non prévue, l’université de Bouaké devrait pour démarrer les enseignements, sur le site à Bouaké, à partir de janvier 2005. Pour le reste, il y a une programmation qui est en train d’être faite, pour la réhabilitation des infrastructures universitaires, concernant l’université de Cocody. En ce qui concerne l’université d’Abobo-Adjamé, il y a des travaux d’extension et de réhabilitation qui sont en cours actuellement”. A ce niveau, une note de la Primature indique que des représentants des ministres concernés ont élaboré plan, qui reste à être validé pour bénéficier de financements des partenaires au développement.
Orientation des nouveaux bacheliers: “Ça fait partie des préoccupations de la rentrée. Nous avons déjà 30000 bacheliers sur les bras, nous attendons la session du baccalauréat dans les zones sous contrôle des Forces nouvelles. Et on en attend 5000, d’après ce qu’à indiqué le ministre de l’éducation nationale. Cela va faire 35000 bacheliers à orienter. Parmi les 35000, il y en a qui s’orientent systématiquement vers l’enseignement technique privé, et tout cela sera pris en compte. Nous attendons de voir, dans les semaines qui viennent, quelles sont les possibilités budgétaires -et cela doit se faire en accord avec le ministre des finances- pour permettre les prises en charge au niveau de l’enseignement technique supérieur privé. Donc, le système est à peu près normal et les délais sont à peu près normaux.”
Michel Amani N’Guessan, ministre de l’Education nationale:
Date de la rentrée: “La première rentrée aura lieu le 4 octobre 2004, à 7 heures du matin. La deuxième rentrée se fera le 3 janvier 2005, également à 7 heures du matin.”
Rentrée unique: “Il n’est pas techniquement possible d’organiser une seule rentrée cette année. Nous envisageons l’unicité de la rentrée pour l’année 2005-2006. Cette année, je répète qu’il y aura deux rentrées.”
Retour effectifs des enseignants et réouverture des écoles dans les zones ex-assiégées: “Je pense qu’avec la normalisation progressive, tout va aussi rentrer dans l’ordre au niveau de l’éducation nationale. Le problème essentiel qui est posé par les enseignants, c’est un problème d’insécurité. Est-ce un prétexte, est-ce une réalité? En tout cas c’est l’argument avancé pour ne pas partir. Mais, avec la situation qui se normalise au plan politique, je pense que, pour la rentrée prochaine, toutes les conditions seront remplies pour un retour effectif des enseignants.”
Primes des enseignants: “C’est un problème financier, mais toutes les dispositions seront prises pour que les enseignants rentrent dans leurs fonds.”
Les enseignants bénévoles dans les zones ex-assiégées: “Il n’est pas question d’examiner de façon particulière le problème. Il est question pour la Côte d’Ivoire de recruter un ensemble d’enseignants. Nous allons certainement demander le recrutement d’enseignants pour la rentrée prochaine, aussi bien en zone libre qu’en zone ex-assiégée. Tous les ivoiriens capables de se présenter, selon les diplômes, se présenteront, et nous allons recruter effectivement des enseignants.”
Nombre d’enseignants à recruter: “L’objectif est de 4000 enseignants. 2500 instituteurs et 1500 professeurs, essentiellement des professeurs de mathématiques et des professeurs de physique.”
Rapports avec l’enseignement privé: “Là aussi, c’est un problème financier. Il n’y a pas de prise de position de principe, il y a des problèmes conjoncturels. Avec la guerre, la situation financière s’est compliquée. Eh bien, au niveau de l’Etat, tout le gouvernement va chercher les voies et moyens pour trouver une solution au problème du privé”.
Auteur: Michèle PEPE
Source : http://www.fratmat.net
