Les années passent et se ressemblent. Le système éducatif Ivoirien est égale à lui-même. Aucune amélioration n’a été enregistrée. Les reformes annoncées n’ont jamais été effectives. Le putschiste constitutionnel Laurent Gbagbo et ses collaborateurs ont mal géré l’école Ivoirienne. La politique de la libéralisation de la tenue scolaire et la distribution gratuites des ouvrages scolaires sont des reformes qui n’ont pas eu du succès.
L’année scolaire 2010 été marquée par des résultats catastrophiques des différents examens de fin d’année. Pour le Bac session 2010 sur un effectif de 148.255 candidats ayant subi les différentes épreuves, seulement 36.331 ont été déclarés admis. Soit un taux de réussite de 24,51% contre 20,13% en 2009. Le BEPC a enregistré 30,31% d’admis contre 34,58% en 2009. Tandis qu’il y eu plus de 68% au CEPE cette année contre 74,51% en 2009. Des candidats singulièrement ceux du Baccalauréat ont composé dans une situation d’insécurité totale. Avec en prime la descente des gendarmes de la promotion 2007 dans des centres d’examens du Bac. Notamment au lycée Municipal d’Adjamé et collège William Ponty à Port Bouêt. Cette descente des gendarmes traumatisés les candidats. Pour trouver une solution au préjudice moral subi par les candidats, le Ministère de l’Education d’alors a du organiser une session spéciale qui a porté exclusivement sur la philosophie. Malheureusement les candidats du collège william Ponty ont été victimes d’une injustice. Car, il n’y a pas eu de session spéciale pour eux.
Bien que la moisson soit très maigre, l’année scolaire 2009-2010 n’a pas connu trop perturbations. Il n’y a pas eu de grève dans le secondaire général et Technique public. Le Syndicat National des Enseignants du Second Degré de Côte d’Ivoire (SYNESCI) n’a pas déposé la craie, il a simplement lancé un ultimatum aux Ministres de l’Education et de la Fonction Publique d’alors pour le rétablissement de leurs salaires. Lesquels ont été suspendus du fait de grève. Du côté du Primaire Public il y a eu une grève d’avertissement de quarante huit heures lancée par le Mouvement des Instituteurs pour la Défense de leur Droit (MIDD).
A travers cet arrêt de travail, le secrétaire général de cette formation syndicale, M.Mesmin Komoé revendiquait le paiement des reliquats des indemnités contributives de logements. En effet le décret n°2007-527 du 18 juillet 2007 en son article 2 dispose que le montant contributif de logement des Instituteurs passera de 30 000 à 40 000 FCFA à compter de Mars 2009. Une augmentation de 5000 FCFA a été consentie. Mais jusqu’à ce jour le reste des 5000 FCFA promis par l’ex-chef d’Etat Ivoirien n’est toujours pas payé. Des rencontres ont eu lieu entre le MIDD et les ministres de l’Economie e t des Finances et de l’Education d’alors. Mais les promesses n’ont jamais été tenues. A cela s’ajoute le non paiement du rappel de CAP des sessions 1988 et 1992 qui constituent des arriérés de salaires. Sur 6,103 milliards Fcfa les refondateurs n’ont pu payer que 2,4 milliards FCFA.
Du côté de l’enseignement supérieur public, il y a eu quelques grèves. La Coordination des Enseignants du supérieur et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC) du Pr. Flavien Traoré réclamait des arriérés des heures complémentaires des enseignants de l’université de cocody, Abobo-Adjamé et de Bouaké. Il n’y a pas eu de nouveaux salaires pour les enseignants qui ont changé de grade depuis deux ans (2008). En tout cas nombre de promesses n’ont été tenues en 2009. Mais il est fort à parier que l’année 2011 soit véritablement en ébullition.
Tant entendu que nombres de revendications des enseignants ont été décalés pour 2011 en attendant le point d’achèvement de l’Initiative PPTE.
3 janvier 2011
Le Patriote