Accord avec l’université Laval du Canada : Le Pamecas signe une entente pour financer les études des Sénégalais
Désormais, il est possible de contracter un prêt financier pour envoyer son enfant étudier au Canada. Une première entente historique vient d’être signée entre le Partenariat pour la mobilisation de l’épargne et du crédit au Sénégal (Pamecas) et l’Université Laval au Canada.
(Correspondant permanent à Montréal) – Le schéma de l’entente financière entre l’université Laval et le Pamecas est simple. Selon le journal de la communauté universitaire de l’Université Laval de janvier 2009, si l’étudiant parvient à remplir toutes les conditions demandées par l’université et les autorités canadiennes et s’il parvient avec l’appui de ses parents à démontrer qu’il dispose de ressources financières solides pour mener des études au Canada, le Pamecas se charge alors de transférer au Service des finances de l’Université la totalité de l’argent requis pour payer les droits de scolarité et autres dépenses telles que les frais annuels du régime collectif d’assurance maladie et d’hospitalisation pour les étudiants étrangers ainsi que les frais de gestion des résidences. Le solde du financement sera remis à l’étudiant après la date d’abandon des cours, soit deux semaines après le début de la session. En décodé, le Pamecas paie la totalité des frais scolaires pour l’étudiant auprès de l’université puis il se retourne vers les parents de ce dernier pour la définition des modalités de paiements du prêt. Une telle entente permet aussi une gestion rationnelle de l’argent remis à l’étudiant. Jusqu’ici, certains parents versaient à leurs enfants la totalité des frais d’études. La méconnaissance du système fait que l’étudiant qui débarque n’est pas en mesure de faire une bonne utilisation de ces importantes ressources financières. L’étudiant qui dispose d’un compte bancaire à la mutuelle Desjardins ne reçoit qu’une allocation financière mensuelle pour vivre puisque le Pamecas a déjà payé ses frais scolaires au service comptable de l’université.
La mise en place d’une telle convention qui a motivé le récent déplacement du directeur général de Pamecas, Mamadou Touré, à Laval enlève une grosse épine au pied des étudiants. Ces derniers devaient obligatoirement prouver, avant d’arriver au Canada, qu’ils ont la totalité des fonds nécessaires pour effectuer leurs études. Des fonds estimés, sur une simple année d’études de trois sessions, à près de 20 000 dollars. Soit près de 10 millions de francs Cfa. Evidemment, quelle que soit la surface financière des parents de l’étudiant, une telle situation est très contraignante pour toutes les parties prenantes dans la formation de l’étudiant. Certains de ceux-ci peuvent avoir la chance d’une exonération des frais d’études grâce à un accord de coopération entre le Sénégal et le Canada. Ils ne sont pas nombreux à bénéficier d’une telle opportunité. Tandis que d’autres obtiennent de l’aide du gouvernement à la place de bourses d’études jugées onéreuses pour le trésor public. Les étudiants sont obligés, dans un souci de se battre, de travailler dans le campus ou hors du campus pour survivre (voir Walf n°5395).
La vice-rectrice adjointe aux études et aux activités internationales Nicole Lacasse estime qu’’avec cette nouvelle entente, l’Université souhaite attirer plus d’étudiants sénégalais. Le recrutement d’étudiants étrangers est une de nos priorités et c’est pourquoi nous continuerons à mettre en place des mesures facilitant les démarches à réaliser pour garantir leur arrivée sur le campus et la poursuite des études. Cette entente avec le Pamecas est une première, et nous espérons pouvoir calquer ce modèle d’entente avec d’autres pays’.
À l’automne 2009, selon le journal de la communauté universitaire, 109 étudiants sénégalais étaient inscrits à l’Université. L’objectif de l’Université est d’augmenter de 15 % le nombre d’étudiants étrangers d’ici 2015.
Abdou Karim DIARRA
Source: http://www.walf.sn
19 mars 2010
