Cameroun: Enseignement supérieur – Rentrée à plusieurs vitesses
En matière de démarrage des cours, les institutions privées ont une longueur d’avance sur les universités d’Etat.
Alors que la rentrée académique est prévue dans les universités d’Etat pour la mi-octobre, les établissements privés ont déjà ouvert le bal. Dès ce matin en effet, l’Institut Siantou supérieur ouvrira ses portes, non seulement aux nouveaux bacheliers, mais aussi aux étudiants encore en cours de formation. Et le 20 septembre prochain, ce sera au tour de l’Université de Yaoundé-Sud Joseph Ndi-Samba de démarrer son année académique. Quant à l’Université catholique d’Afrique centrale, elle ouvrira ses portes le 1er octobre.
Dans les deux instituts, tout est fin prêt pour accueillir les jeunes bacheliers, camerounais et étrangers. Les responsables disent avoir toujours fonctionné de la sorte, histoire d’être sûrs de boucler les programmes assez denses dans les différentes filières proposées. " Les programmes de BTS sont costauds, ce qui nous oblige à commencer tôt. D’autre part, cette politique nous permet de résoudre le problème des nombreux jours fériés qui jalonnent l’année, étant entendu que les examens commencent en mai ", explique Mesmin Kanguelieu Tchouake, directeur de l’Institut Siantou supérieur. C’est aussi à cause de la longueur de ces programmes que le découpage de l’année ici est calqué sur celui des établissements secondaires.
A l’Université de Yaoundé-Sud, en plus des raisons évoquées plus haut, on s’attèle à une remise à niveau des étudiants. " Les premières semaines de l’année académique sont consacrées à la remise à niveau des enfants, surtout en français, car après le baccalauréat, les gens et surtout les jeunes, ont souvent l’impression de tout connaître en la matière ", déclare Joseph Ndi Samba, président du groupe Ndi Samba formation. De l’avis du responsable, ce préalable est nécessaire non seulement pour la compréhension des cours, mais également dans la vie active. Cette remise à niveau est programmée pour tous les élèves inscrits dans les différentes filières du BTS, du DSEP ou des licences professionnelles. Selon Joseph Ndi Samba, en dehors du fait de commencer quelques semaines plus tôt que les universités d’Etat, le découpage de l’année est arrimé à celui du ministère de l’Enseignement supérieur. "
Nous allons simplement plus vite pour pouvoir terminer les programmes à temps. Chaque enseignant a l’obligation d’achever ses leçons en avril, car le reste du temps, nous le consacrons aux exercices et révisions pour maximiser les chances de réussite de nos candidats aux différents examens nationaux ", a-t-il affirmé. Il ne saurait en être autrement, puisque cet établissement est en partenariat avec l’Université de Yaoundé II pour la préparation de la capacité en droit.
En rapport avec le début imminent des cours, les inscriptions ont évidemment commencé dans ces établissements depuis un moment déjà et se poursuivent naturellement. Même si ici, on n’enregistre pas d’interminables rangs ou des bousculades pour les pré-inscriptions, comme c’est le cas dans les Universités étatiques.
Source:
Cameroon Tribune
14 septembre 2007
Jocelyne Ndouyou-Mouliom