Cameroun – Emploi : on cherche des solutions

Emploi : on cherche des solutions

Vendredi, à Douala, le ministre de l’Emploi a signé des conventions avec trois organisations patronales pour la formation professionnelle des jeunes.

Les chiffres sur le chômage au Cameroun sont assez révélateurs. En 2007, près de 3 000 000 de jeunes sont en situation d’emploi inadéquat, dont 1 000 000 au chômage et 2 000 000 en sous-emploi. Selon l’enquête sur l’emploi et le secteur informel de 2005, le taux de chômage des jeunes se situait autour de 13% au plan national dont, 22% à Douala et 30% à Yaoundé. Et selon la troisième enquête camerounaise auprès des ménages de 2007, le taux de chômage des jeunes est inférieur à 10% au plan national dont, 20% à Douala et 21% à Yaoundé. De même, le taux de sous-emploi au niveau national est passé de 76% à 69% en deux ans. Cependant, l’essentiel des actifs (90%) s’insèrent dans l’économie informelle où la productivité de la main-d’œuvre et la rémunération du travail sont faibles, aggravant ainsi la pauvreté des ménages.

Ce sont là autant de chiffres qui préoccupent le gouvernement. Vendredi à Douala, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zacharie Perevet, a signé des conventions avec trois organisations patronales, le Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam), la chambre de Commerce, de l’Industrie, des Mines et de l’Artisanat (Ccima) et le Syndicat patronal des industries de l’hôtellerie et du tourisme (Spiht). L’institut africain d’informatique (IAI), autre signataire pressenti, était absent. Le but de cette convention est de mieux encadrer les jeunes, par l’harmonisation des différentes actions de formation professionnelle.

Selon Zacharie Perevet, la formation professionnelle est considérée dans la nouvelle vision du gouvernement comme une stratégie principale de l’accès à l’emploi. Elle est appelée à accueillir, à l’horizon 2015, au moins 150 000 apprenants issus de l’enseignement primaire, secondaire et supérieur, ainsi que des travailleurs en cours d’emploi. Ils recevront en formation initiale et continue des compétences centrées sur le métier dans le but d’accroître la productivité de la main d’œuvre nationale et celle du système productif. D’où l’importance du premier atelier d’échanges entre ces différents acteurs tenu en fin de semaine dernière à Douala.

Olivier Behle du Gicam, Christophe Eken de la Ccima et Chantal Lewat du Spiht ont tous salué cette initiative du gouvernement qui permettra aux entreprises de disposer d’une main-d’œuvre qualifiée pour faire face à la compétitivité. La signature de ces conventions vient clôturer la tournée de trois jours (du 11 au 13 février) de Zacharie Perevet dans la capitale économique. Au cours de son séjour, le Minefop a multiplié des séances de travail avec le Fonds national de l’emploi, Total, Tchad Cameroun Logistique et Cotco. Dans la matinée de vendredi, il a même visité deux usines de broderie, appartenant à François Guemto, qui emploient plus de six cents personnes à Bassa et Logpom.

Eric Vincent FOMO
© Copyright Cameroon-Tribune
16/02/2009

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