Source: Quotidien Mutations
17 Janvier 2007
Priscille G. Moadougou
La conférence annuelle des responsables de ce département ministériel a mis l’accent sur cette tranche de la population.
Au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, on a décidé d’aller en croisade contre le chômage des jeunes. C’était d’ailleurs le thème de la conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés de ce département ministériel : " Pour une croisade contre le chômage des jeunes ". Selon l’Institut national de la Statistique, cette tranche de la population représente 13% de la population active, avec des pointes de 22% à Douala et 30% à Yaoundé. Etant donné que les problèmes rencontrés par cette tranche d’âge ne sont pas les mêmes, les principaux responsables ont planché sur six cas principaux: les jeunes qui sortent des écoles de formation professionnelle et qui n’ont pas d’emploi, ceux formés dans les universités sans qualification précise, ceux exclus du système scolaire après le premier et le second cycle, les ruraux non scolarisés, ceux qui évoluent dans le secteur informel et ceux formés dans la diaspora et la fuite des cerveaux.
Une catégorisation établie pour une "solution tranchée, urgente et durable de la question de l’emploi au Cameroun", a indiqué Jacqueline Koung à Bessike, le secrétaire général du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle. D’autant plus que l’environnement est favorable aussi bien sur le plan institutionnel qu’économique. Le premier volet cité revient notamment sur la politique budgétaire de l’année 2007 centrée sur l’emploi, l’existence du Fonds national de l’Emploi. Par ailleurs, la question de l’emploi ne concerne pas uniquement ce ministère. D’autres départements ministériels entreprennent également des activités de promotion de l’emploi. Il s’agit de : Agriculture et du Développement rural, Travaux publics, Tourisme, Petites et moyennes entreprises, Economie sociale et Artisanat.
En outre, Jacqueline Koung a Bessike se réjouit d’un environnement économique porteur de croissance. Celui-ci est notamment marqué par l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte, la reprise de l’investissement public et privé national et international, l’amélioration de l’environnement des affaires et la reprise des recrutements tant dans le secteur public que privé.
Un enthousiasme que ne partage pas le directeur national du Fne, Camille Mouthe à Bidias. La structure qu’il dirige est d’ailleurs considérée comme étant " le bras séculier du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle ", par Jacqueline Koung à Bidias. Dans son intervention, ce lundi 15 janvier 2007, Camille Mouthe à Bidias a tenu à souligner que "l’offre d’emploi est très petite au Cameroun et les investissements pratiquement insignifiants". En outre, de nombreux programmes prioritaires de sa structure sont en attente à cause d’un budget insuffisant.