Burkina Faso – Examens scolaires 2009: « Le baccalauréat ne peut pas être grippé »
L’heure des examens, session 2009 a sonné depuis cette conférence de presse animée le mardi 2 juin dernier par le secrétaire général du ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Luc Yé. « Tout est fin prêt », a-t-il affirmé pour que le BEP et le CAP débutent le 3 ; le BEPC le 4 ; et le Baccalauréat le 20 juin. C’est au total 118 217 candidats qui se lancent, cette année, à l’assaut des trois premiers diplômes ; pour le Bac, ils sont 40 027 prétendants.
C’est presque devenu une coutume. Le ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique a convié les hommes et les femmes de médias de la place à une conférence de presse le mardi 2 juin 2009. A cette rencontre avec les journalistes au rez-de-chaussée de l’immeuble de l’éducation, le secrétaire général dudit ministère, Luc Yé, avait à ses côtés le président de l’université de Ouagadougou, le professeur Jean Koulidiaty, le directeur de l’Office du Bac, Constant Sawadogo, et le directeur général de l’Office central des examens et concours du secondaire (OCECOS), Richard Guillaume Toni. Ordre du jour : échanges sur les préparatifs des examens scolaires de cette année.
Au cours de ce point de presse, l’information officielle a été donnée sur les dates des différents examens du secondaire : ainsi, le Brevet d’études professionnel (BEP) et le Certificat d’aptitude professionnel (CAP) débutent ce mercredi 3 juin ; le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) démarre le 4 juin, et le baccalauréat commence le 20 juin. En lice pour les examens de l’enseignement technique et professionnel (BEP et CAP) et du BEPC, respectivement 9816 candidats, 6968 et 101 433, soit un total de 118 217 prétendants à ces différents diplômes. Pour le baccalauréat, les statistiques de l’Office du Bac donnent partants 40 027 postulants.
Parmi eux on dénombre, 14 731 filles. Particularités que les conférenciers ont soulignées, dans l’organisation des examens de cette année, au niveau du Bac : l’ouverture de jury complets dans les centres d’Orodara (Hauts-Bassins), de Tougan (Boucle du Mouhoun), de Pô (Centre-Sud), de Koupéla (Centre-Est), de Léo et de Réo (Centre-Ouest) ; la mise en oeuvre de la décentralisation des inscriptions dans les douze Directions régionales du MESSRS. « La grève actuelle du SYNADEC ne va-t-elle pas avoir un impact sur le déroulement du Bac » ? ont voulu savoir les journalistes, parce que l’université intervient dans la direction des jurys pour donner sa caution à ce qui est considéré comme le premier diplôme de l’enseignement supérieur.
Réponse du Pr Jean Koulidiaty : « Nous avons besoin de 96 présidents de jury pour le baccalauréat de cette année. Sachant que nous avons plus de 450 enseignants-chercheurs à l’université de Ouaga et à Ouaga II, plus de 150 à l’université polytechnique de Bobo, et plus de 50 à Koudougou, ce qui nous donne un vivier de compétences de près de 600 personnes, desquelles il faut choisir 96 ; vous voyez donc que le baccalauréat ne peut pas être grippé parce qu’il y a une grève d’un des acteurs de l’éducation nationale. Pour l’instant, nous n’avons aucun souci, tous les présidents de jury sont connus et ils rejoindront leur poste le moment venu ». Il n’y a pas d’inquiétudes à se faire non plus pour les candidats libres (13 834), qui n’auraient pas tous reçu leur convocation.
« Nous avions donné jusqu’à la date du 27 mai pour laisser le temps à ceux qui avaient leur convocation en cours d’acheminement de les recevoir. Mais, depuis lors, nous avons dit à tout candidat libre qui n’a pas encore reçu sa convocation d’aller sur place se la faire éditer, même si celle-ci est en cours d’acheminement. Au jour d’aujourd’hui, il y en a quelques-uns qui viennent encore, mais je pense que ce problème est presque résolu, et certains vont même recevoir deux convocations », assure le directeur de l’Office du Bac, Constant Sawadogo. On a également parlé de fraudes.
A ce niveau, le directeur de l’OCECOS, Richard Guillaume Toni, s’est voulu rassurant. Pour lui, des mesures sont prises pour éviter que les sujets se retrouvent dans la rue. Ainsi, dès la proposition des sujets jusqu’à leur mise à disposition, rien n’est laissé au hasard ; « la plupart des étapes dans les préparatifs se font sous surveillance policière », a-t-il martelé. En tout cas, pour le secrétaire général du ministère des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, Luc Yé, tout est fin prêt pour que les examens se déroulent dans de bonnes conditions. « Nous avons mis tout de notre côté pour que les examens se tiennent aux dates connues et dans des conditions qui sont également connues. A ce jour, aucun syndicat relevant de notre ministère ne nous a fait connaître une quelconque attitude tendant à ne pas aller aux examens », a précisé Luc Yé. Pour l’organisation de ces examens scolaires, l’Etat aurait déboursé environ 2 milliards 700 millions de F CFA.
Agnan Kayorgo
3 Juin 2009
Pour en savoir plus – http://www.lobservateur.bf/