Bangui, Centrafrique (PANA) – En prélude à la signature, le 12
janvier dernier, de la troisième convention de partenariat sur
lenseignement entre lEglise catholique et le gouvernement
centrafricain, les 8 diocèses de Centrafrique ont célébré pendant
4 jours à Bangui le 10ème anniversaire de la reprise de leurs
écoles, passées naguère sous la coupe de lEtat.
Cette célébration a également été marquée par linauguration dun
atelier dapprentissage de mécanique générale et mécanique auto
construit au centre Don Bosco de Bangui par le Fonds social de la
Coopération française pour un montant de 86 millions francs CFA.
Devant le constat des failles de lenseignement public, lEtat
centrafricain et lEglise catholique ont réaffirmé leur ferme
volonté de raffermir la scolarisation des enfants dans le privé
catholique par lextension du rayonnement de celle-ci sur tout le
territoire national, laccroissement des infrastructures pour
augmenter la capacité daccueil et la construction, à terme,
dune université de lenseignement catholique.
La bonne réputation de lenseignement catholique, illustrée par
la réussite du lycée Sant-Charles de Bangui qui a enregistré 20
admis sur 22 candidats au baccalauréat en 2004, est à lorigine
de ce qui apparaît comme un désengagement de lEtat, au même
titre que la longue expérience des écoles catholiques, dont les
premières ont vu le jour en République Centrafricaine en 1900.
En 1960, lEglise catholique possédait 2/5 des infrastructures
scolaires du pays et comptait plus du tiers des effectifs, mais
sera contrainte de se retirer de ces écoles à partir de 1962
après ladoption dune loi de nationalisation qui unifiait
lenseignement en République Centrafricaine.
Il faudra attendre les Etats Généraux de lEducation nationale,
tenus en 1994, pour voir lEglise catholique autorisée à
reprendre ses écoles afin de soulager un Etat confronté à
dénormes difficultés de gestion.
La reprise deviendra effective à partir de 1996 pour atteindre
son apogée en 1998 sous lappellation d”Enseignement catholique
associé de Centrafrique”, qui est un réseau détablissements
scolaires répartis sur lensemble du territoire de la République
Centrafricaine et accueillant sans distinction des enfants de
divers horizons.
Il faut souligner que cet enseignement fonctionne sur la base
dun partenariat entre lEglise, lEtat et les parents délèves,
la première assurant lautorité morale, la direction et la
gestion des écoles ainsi que la construction et la maintenance
des infrastructures, tandis que le deuxième soccupe du contrôle
pédagogique et accorde quelques facilités sur les matériaux et
fournitures et que les parents délèves pourvoient au
fonctionnement courant des établissements par lacquittement des
frais de scolarité.
Bien quen 10 années le processus de reprise ne soit pas encore
achevé, on peut dores et déjà affirmer que le bilan des écoles
catholiques associées de Centrafrique est positif, avec la
gestion de 223 établissements pour un effectif global de 37.752
élèves.