Bien choisir son MBA

Bien choisir son MBA

Le Master of Business Administration est devenu un standard de formation mondiale. Mais la multiplication des programmes a rendu la sélection pour les participants encore plus complexe.

Très en vogue, les MBA ont connu une croissance exponentielle ces dernières années on ne compterait pas moins de 3 000 programmes dans le monde qui laisse les candidats au fameux diplôme de management en business administration assez perplexes à l’heure de postuler à une formation.

La première interrogation concerne évidemment la localisation du MBA. Rester en Europe, voire en France? Postuler dans une business school américaine? D’après une enquête de QS Top MBA menée auprès des candidats inscrits aux salons du World MBA Tour, les Etats-Unis et le Royaume-Uni font toujours figure de destinations favorites. Ils font rêver respectivement 80% et 53% des aspirants à cette formation de management.

Outre-Atlantique, c’est même un moyen plutôt judicieux de mettre un pied dans le marché de l’emploi local. Une logique que certains commencent aussi à mettre en pratique pour le marché asiatique, plus abordable pour les Occidentaux qui s’y sont formés et ont ainsi déjà pu appréhender ses spécificités. Plusieurs établissements occidentaux y ont ouvert des campus. Et les écoles asiatiques viennent désormais draguer les cadres sur les salons de la formation qui se tiennent en Europe.

Singapour par exemple a particulièrement le vent en poupe auprès des candidats. À l’inverse, une autre tendance se dessine: celle de la progression des participants asiatiques, qui visaient auparavant quasi-exclusivement les programmes américains, dans les programmes européens et français.

Privilégier les formations accréditées

Ces derniers sont d’ailleurs réputés plus internationaux tant du point de vue de la diversité des participants que de leur contenu ou de leur organisation. L’European Executive MBA de l’ESCP-EAP dispense des cours électifs sur l’ensemble de ses cinq campus européens. Et l’école de commerce de Grenoble propose aux étudiants de son MBA part-time de faire certaines spécialisations dans les sites où elle a exporté son MBA, comme Londres, pour la comptabilité internationale ou Moscou pour le global management. «Les candidats sont très demandeurs d’expérience à l’étranger de courte durée, sans avoir à s’y installer, explique Judith Bouvard, directeur de Grenoble Graduate School of Business. Et face à la demande des entreprises de recruter des cadres aguerris au management de projet, nous faisons travailler sur une même étude de cas des participants de nos différents sites, ce qui les oblige à jongler avec le décalage horaire, la distance et bien sûr la différence culturelle.»

Dans un marché des MBA pléthorique où les programmes sont de qualité inégale, mieux vaut privilégier les formations accréditées (AMBA au niveau du MBA, Equis et AACSB à l’échelle des établissements). « Pour que ce diplôme soit ensuite réellement différenciant, il est préférable de postuler aux meilleures formations sachant que tout le monde n’a cependant pas le talent intellectuel ni les capacités financières à suivre celles qui sont en tête des classements», estime Yves Couillard, vice-président du cabinet Executive Mercuri Urval et membre de l’International Advisory Board du groupe HEC.

N’hésitez pas à prendre le pouls de la formation en participant à certains cours ou en discutant avec des anciens. L’idéal est de trouver un MBA à sa mesure du point de vue de ses objectifs professionnels, mais aussi de l’accompagnement ou de la pédagogie et bien sûr du rythme de formation.

Source:
Gaëlle Ginibrière
21/01/2008
Le Figaro

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *