Banque mondiale : Un intérêt marqué pour l’éducation

Promouvoir l’éducation peut faire reculer la pauvreté. La Banque mondiale qui en est convaincue oeuvre en ce sens dans les pays en développement.
L’institution internationale travaille actuellement avec plus de 200 experts en éducation à travers le monde. Le rôle de ces spécialistes est d’aider les pays à améliorer leur système éducatif.
Dans ce cadre, la Banque vient d’élaborer un programme d’activités sur le secteur éducation pour la période 2006-2007. La présentation de ce document a fait l’objet d’une conférence-vidéo retransmise au siège de la représentation de l’institution dans notre pays. La conférence était animée par le directeur sectoriel chargé de l’éducation, Robin Horn, depuis le siège à Washington.
Robin Horn a relevé sur 100 dollars deboursés par la Banque mondiale, 10 vont au secteur de l’éducation. L’objectif final étant de lutter contre la pauvreté et d’accélérer la croissance économique par l’accès de tous les enfants à l’éducation de base et à la formation professionnelle.
Au delà donc de l’éducation de base, la Banque mondiale entend intervenir dans d’autres secteurs de l’éducation, le secondaire et la formation professionnelle des jeunes. "Sur ce plan, la Banque est déjà active dans certains pays en Afrique comme le Nigeria où elle est en train d’aider à la formation des jeunes dans le secteur des nouvelles technologies", a indiqué Robin Horn, avant de préciser que la Banque compte entreprendre les mêmes actions dans notre pays. Dans cette optique, le gouvernement doit élaborer un programme de formation professionnelle, laquelle, jugera le conférencier, est très importante pour le développement d’un pays. "L’enfant doit apprendre non seulement à lire et à écrire à l’école, mais aussi sortir de l’école avec une connaissance pour se rendre utile à lui-même et à tout le pays", a-t-il souligné.
Le représentant résident de Banque mondiale au Mali, Alassane Diawara, qui a participé à la conférence, a indiqué que dans le cadre de la mise en oeuvre du Pise II (Programme d’investissement sectoriel de l’éducation) pour la période 2006-2008, la Banque mondiale a lancé la construction de 1000 salles de classe avec latrines et points d’eau, le recyclage de 3000 enseignants, la formation accélérée de 1800 nouveaux enseignants.
A ces actions s’ajoutent la formation par l’apprentissage des jeunes non-diplômés avec le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA), l’équipement de 4600 salles en coin de lecture et de bibliothèque dans cinq instituts de formation des maîtres (IFM). L’institution a déjà construit un lycée à Yorosso.

Madiba KÉITA
http://www.essor.gov.ml
L’Essor n°15887 du – 2007-02-06

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