Afrique: L’AGOA constitue un moyen important pour lutter contre la pauvreté en Afriqu

Afrique: L’AGOA constitue un moyen important pour lutter contre la pauvreté en Afrique

United States Department of State
20 juillet 2007
Jim Fisher-Thompson rédacteur De L’usinfo
Washington, DC

La loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA), qui a pour but de contribuer à la réduction de la pauvreté grâce une croissance fondée sur les exportations, n’a jamais été aussi importante pour la prospérité du continent africain, a déclaré le président de la société Coca-Cola en Afrique, M. Alex Cummings, le 18 juillet, à l’occasion du Sixième Forum de l’AGOA.

L’Afrique, a-t-il dit, est « dans une position bien meilleure qu’elle ne l’a jamais été pour rompre les attaches de la pauvreté et pour prendre sa place en tant que digne membre de la communauté des nations ». C’est en grande partie dû à l’AGOA, la loi américaine qui autorise l’entrée en franchise de douane sur le marché américain d’environ 6.400 produits en provenance de 39 pays d’Afrique subsaharienne qui ont entrepris les réformes économiques et politiques nécessaires pour bénéficier de cette loi.

« Je pense que nous pouvons tous être fiers des progrès réalisés par l’Afrique depuis la promulgation de l’AGOA », a-t-il dit au millier de représentants d’États, d’entreprises et d’organisations non gouvernementales qui se sont réunis dans la capitale du Ghana pour envisager les moyens de tirer le mieux parti des avantages commerciaux de l’AGOA.

« Alors que l’Afrique réduit sa dépendance à l’égard des exportations de matières premières au profit d’une intégration verticale (production de biens à valeur ajoutée), l’AGOA demeure une passerelle essentielle pour les échanges commerciaux, les investissements et les possibilités économiques. »

M. Cummings, dont la société est le plus grand employeur du secteur privé en Afrique (60.000 salariés), a fait remarquer que les dispositions de l’AGOA favorisant les exportations africaines contribuaient à uniformiser les règles du jeu sur le marché mondial, à offrir à l’Afrique la possibilité de créer un secteur industriel et à accroître ainsi la valeur de ses produits de base qu’elle fournissait depuis si longtemps à des industriels non africains.

Les Africains, a-t-il dit, jouent aussi le rôle qui leur incombe en appuyant l’AGOA, et on observe ainsi de véritables progrès dans tous les domaines.

Les États africains facilitent la réussite des entreprises en établissant des liens essentiels sur le plan de l’offre et en mettant en place l’infrastructure nécessaire. Quant à la main-d’Å"uvre, elle acquiert de nouvelles compétences à tous les niveaux, en particulier au niveau des cadres supérieurs.

De son côté, la représentante des États-Unis pour le commerce extérieur, Mme Susan Schwab, qui était à la tête de la délégation des États-Unis composée de 139 hauts responsables et spécialistes du commerce, a déclaré que l’AGOA contribuait à faire participer l’Afrique à la communauté mondiale des partenaires commerciaux. Bien que le pétrole et le gaz naturel représentent actuellement plus de 80 % des exportations africaines dans le cadre de l’AGOA, la diversification des produits exportés est en voie d’accroissement.

En 2006, les exportations africaines en dehors du secteur de l’énergie dans le cadre de l’AGOA ont augmenté de façon importante dans de nombreux domaines, dont :- les minerais et les métaux (21 %),- les fleurs coupées (22 %),- les chaussures (30 %)- les noix de cajou (73 %)- le matériel de transport (81 %).

Pour sa part, le président du Ghana, M. John Kufuor, a également parlé de la nécessité de la diversification des produits lors de l’allocution qu’il a prononcée devant les participants au forum. Il a incité les investisseurs américains à accroître leurs investissements en Afrique et à s’intéresser à des secteurs autres que le secteur pétrolier et le secteur de l’extraction de minerais.

La création d’entreprises dans les secteurs agricole, agro-alimentaire, industriel et touristique constitue l’un des moyens d’accélérer le transfert des techniques et de renforcer les capacités de l’Afrique, a-t-il dit. La délocalisation d’usines des pays industriels et l’externalisation de la fabrication de composants dans le secteur des technologies de l’information et de la communication en Afrique subsaharienne pourraient aussi contribuer au renforcement des capacités des pays africains et en faire des partenaires commerciaux véritables.

Créée dans les années 1890 à Atlanta, la société Coca-Cola s’est implantée sur le marché africain en 1957 lorsqu’elle a monté sa première usine de mise en bouteille en Sierra Leone. Ã- l’heure actuelle, elle offre à tous ses salariés africains des soins médicaux, en particulier à ceux atteints du sida, et elle a conclu des accords avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) en vue de la réalisation de projets d’information sur le sida et de projets d’alimentation en eau potable et d’hygiène publique.

Par ailleurs, la Fondation Coca-Cola, qui offre des milliers de bourses d’études dans le monde entier, finance la construction d’écoles dans de nombreux pays africains, dont le Ghana.

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