8e sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA
Entre priorités et urgences
Le président Bouteflika est arrivé, hier après-midi, à Addis-Abeba, pour assister a la 16e session du comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargés de la mise en œuvre du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) et à la 6e session du Forum du mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP).
Il prendra part, demain, à la 8e session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) qui se tiendra dans la capitale éthiopienne. Un rendez-vous africain qui ne manquera pas de mettre l’accent sur les questions brûlantes qui secouent le continent africain, entre autres celles du Soudan et de la Somalie. Il est notamment question de rencontres bilatérales en marge des travaux entre les chefs d’Etats africains, voire aussi avec le nouveau secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, qui sera présent à l’ouverture des travaux de ce sommet.
A ce sujet, Mme Mantas a eu à déclarer, mardi dernier, à partir de l’institution onusienne, que le secrétaire général de l’ONU envisage de saisir l’opportunité de cette rencontre pour échanger des points de vue avec plusieurs chefs d’Etats africains, ainsi qu’avec le président Omar El-Bachir, sur la nécessité de trouver une solution durable à la crise du Darfour. S’agissant de la Somalie et par souci d’éviter tout vide sécuritaire, il semblerait que le retrait des troupes éthiopiennes est planifié pour coïncider avec le calendrier du déploiement de la mission de l’UA. Ceci n’est pas sans ignorer les problèmes liés au manque de financement et des moyens logistiques pour la mission africaine en Somalie. Ce que M. Messahel n’a pas manqué de nous révéler, vendredi soir, en marge des travaux, tout en soulignant, plus loin, «l’existence d’une volonté politique pour y parvenir». A cela, le commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, Saïd Djinnit, a eu a déclarer : «Nous pensons fortement que lorsqu’on déploie une opération de maintien de la paix, l’ONU devrait nous soutenir financièrement et logistiquement.» Autre conflit nécessitant une implication effective de l’institution onusienne, par l’application du droit international pour éviter tout risque de conflit, c’est celui qui se déroule au Sahara-Occidental, une question débattue lors de la tenue de la 10e session du Conseil exécutif de l’UA. Ce dernier a, à l’unanimité, réitéré son soutien au droit à l’autodétermination du peuple du Sahara-Occidental. Une réaffirmation et un appel au respect de l’application du droit international à travers la résolution 1495 du Conseil de sécurité, rappelle l’UA, à la vue des derniers développements de la situation au Sahara-Occidental, notamment dans les territoires sahraouis encore sous occupation marocaine.
L’intégration du Nepad à l’UA au cœur des discussions de ce sommet
Les Chefs d’Etats africains auront à trancher sur la décision du transfert du Nepad à la commission de l’UA. Celle-ci avait fait l’objet, en juillet dernier, lors du 7e sommet de Banjul, d’une décision du comité de haut niveau des Chefs d’Etat et de gouvernement sur le nouveau partenariat pour le développement économique de l’Afrique. Aujourd’hui, la capitale éthiopienne abritera un sommet du comité des cinq Etats membres du comité Ad hoc sur l’intégration du Nepad dans les structures de l’Union africaine. Par ailleurs, la 6e session du forum des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres du MAEP se tient aujourd’hui et dont l’examen du rapport d’évaluation de l’Afrique du Sud et de l’Algérie est prévu en juillet prochain. Notons aussi que les thèmes qui seront débattus lors de ce sommet, qui s’ouvre demain, ont trait à la recherche scientifique, à la technologie, au développement socio-économique, ainsi qu’au changement du climat en Afrique. Coïncidant avec le lancement d’un programme d’octroi de bourses d’études aux étudiants africains intéressés par le génie civil, le génie mécanique, la chimie, le calcul des quantités, les mathématiques, l’électronique, les technologies de l’information et de la communication, l’agriculture et la pharmacie. Aussi, la formation se fera au niveau de la licence, de la maîtrise et du doctorat et les bénéficiaires seront tenus à travailler dans un pays africain pendant au moins cinq années.
De notre envoyée spéciale à Addis-Abeba,
Source:
http://www.lanouvellerepublique.com
28-01-2007
Karima Bennour