Un climat assez particulier
« Au Maroc, ma 1ère année fut très difficile en raison du climat. En effet me confie Jules, je ne connaissais que le climat tropical sec de mon cher Burkina-Faso. Au Maroc il est possible de vivre au cours de la même journée les quatre saisons de l’année. A 7 heures du matin, il fait très froid. 2 heures plus tard il fait extrêmement chaud. A Marrakech quand il fait froid c’est insupportable, et quand survint la chaleur on se croirait dans un four ! Drôle de climat pour un nouvel arrivant ! C’était déprimant. »
Un nouveau mode de vie
« Autre nouveauté, le mode de vie. J’ai dû apprendre à vivre en co-location avec d’autres étudiants, à faire la cuisine, à gérer mon temps, à payer mes repas, mon loyer à chaque fin du mois – alors que la bourse est bimestrielle -, à payer mes factures d’eau et d’électricité, en somme à vivre sans surveillance. J’aurais pu très facilement m’éloigner de mes objectifs de départ (aller au terme de ma formation).
Heureusement, j’ai su m’adapter. En dépit des réussites aux examens en 1ère session, je n’ai obtenu mon D.E.U.G qu’avec la mention passable, mais la maîtrise avec la mention assez bien et la préparation du D.E.S.S est sur de bons rails. Cependant je ne bénéficie plus ni du complément de bourse du Gouvernement burkinabè, ni de l’aide au logement depuis que je suis inscrit au D.E.S.S. » C’est avec un mélange d’amusement et de dépit qu’il explique pourquoi : « Le motif officiel est rigolo ! Les études de 3ème cycle sont un luxe pour un pays comme le nôtre. Et comme si cela ne suffisait pas, nombre de mes promotionnaires se sont vu refuser l’autorisation de poursuivre leurs études sans bourse. »